"Pas de 5e mandat", "Ni Bouteflika ni Saïd" (frère du chef de l'Etat, souvent perçu comme son successeur potentiel), scandent les manifestants, des jeunes dans l'immense majorité, défilant dans les rues autour de la Grande-Poste, en plein centre de la capitale algérienne.
La police, déployée en nombre, n'est pas intervenue dans l'immédiat.
Survolé par un hélicoptère des forces de l'ordre, le cortège, dans lequel plusieurs drapeaux algériens sont visibles, s'est formé à partir de différents points de la ville, à l'issue de la grande prière hebdomadaire musulmane.
"Ouyahia, dégage!", chantent également les manifestants, en référence au Premier ministre Ahmed Ouyahia.
Toute manifestation est officiellement interdite depuis 2001 dans la capitale algérienne et toute tentative de rassemblement généralement rapidement empêché.
En février 2018, un millier de médecins en formation avaient réussi à braver l'interdit en se rassemblant devant la Grande-Poste, mais avaient été rapidement encerclés et bloqués sur place par la police.
Plusieurs appels à manifester ce vendredi --notamment après la grande prière hebdomadaire musulmane de la mi-journée-- contre l'idée d'un 5e mandat pour le président sortant ont été lancés sur les réseaux sociaux, sans que le mouvement apparaisse pour l'heure très structuré.
Plusieurs rassemblements ont été signalés dans la matinée, le plus important à Annaba, à environ 400 km à l'est d'Alger.
La presse algérienne a également fait état de protestations d'ampleur variable à Oran, deuxième ville du pays, à environ 400 km à l'ouest d'Alger, à Tiaret et Relizane (respectivement 200 et 250 km au sud-ouest de la capitale) et à Sétif (200 km au sud-est d'Alger).
Au pouvoir depuis 1999, M. Bouteflika, 81 ans, a annoncé le 10 février dans une lettre-programme à la Nation qu'il briguerait un 5e mandat lors de la prochaine présidentielle, mettant fin à des mois d'interrogations sur ses intentions.
Le président algérien a subi un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013 qui a affecté sa mobilité.
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