"Il faudra qu'on fasse un exploit, ça c'est sûr", avait admis Stéphan jeudi dernier, "mais on est encore en vie. On ira jouer crânement notre chance au match retour".
Après un 3-3 à l'aller, les chances de qualifications de Rennes ne sont que de 14% mais même ce chiffre n'avait pas refroidi le coach rouge et noir. "C'est pas mal 14%...".
"Pour moi, c'est du 50-50", avait même osé Hatem Ben Arfa après le match, allant jusqu'à dire que 3-3 était presque mieux que 3-2: "en allant là-bas avec un 3-2, on aurait pu jouer en reculant. Là, on sait qu'on doit aller chercher un résultat. C'est peut-être un mal pour bien…".
Quel Sarr à Séville ?
Un discours de pure forme ? Si on se base sur la première demi-heure du match, où Rennes avait copieusement bousculé les Andalous, on peut effectivement se dire qu'il y a un coup à jouer. Mais le souvenir de la seconde période passée à courir après le ballon -- Séville avait fini avec près de 75% de possession sur le match -- montre à quel point le rapport de force est défavorable quand la machine verte et blanche se met en route.
Défait dimanche (2-0) à Reims en championnat, Rennes devra encore faire mieux qu'il y a une semaine, dans l'arène bouillonnante du Benito-Villamarin.
Un sacré défi alors que des doutes existent sur la forme d'Ismaïla Sarr, principale arme offensive rouge et noire.
Sorti à la pause à l'aller, blessé à un pied sur la faute qui avait amené le penalty du 3-1, le Sénégalais -- forfait de dernière minute ce week-end -- avait dramatiquement manqué aux Bretons lors du second acte.
"Face à une équipe qui prend autant de risques dans la possession du ballon (...) la sortie d'Isma nous a fait mal parce qu'on avait un peu moins de possibilités sur les côtés pour les contre-attaques et les situations de transition", avait expliqué Stéphan.
Niang promet "18 chiens"
"On n'a pas réussi à ressortir le ballon proprement, pas suffisamment pour nous accorder des temps de possession dans leur camp", avait-il précisé.
Ces moments de respiration seront pourtant une clé du match retour auquel les Bretons n'ont aucune chance de survivre s'ils passent 90 minutes en apnée.
Dans un contexte qui promet d'être hostile, l'absence pour suspension du capitaine Benjamin André, régulateur du milieu de terrain avec sa petite dose d'agressivité en plus, risque aussi d'être préjudiciable, même si l'attaquant Mbaye Niang a promis dans L'Equipe que les Rennais seront "18 chiens" pour arracher la qualification.
Rennes ne pourra de toute façon pas calculer et, quelle que soit l'issue, cette aventure européenne aura eu un impact très positif sur l'image du club et sa relation avec des supporters mobilisés comme jamais.
"C'est un match qui va énormément nous servir, qui va nous permettre de prendre de l'expérience, aux joueurs, au staff, à tout le monde", avait admis Stéphan. Une expérience qu'il ne demande qu'à faire grandir encore avec un huitième de finale.
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