C'est le frère de la victime qui a prévenu la police le mardi 1er janvier 2019. Elle était poursuivie par son concubin, équipé d'un pistolet. Arrivés sur place, la victime accueille les forces de l'ordre sur le parking de l'immeuble où elle réside avec son compagnon à Bonsecours (Seine-Maritime). Elle explique calmement qu'elle s'apprêtait à descendre les poubelles mais à la suite d'une dispute avec le prévenu, celui-ci l'a poursuivi en menaçant de la frapper et en l'intimidant avec une arme à feu.
L'homme avait consommé beaucoup d'alcool. La victime remet aux policiers une arme qu'elle avait trouvée dans le cellier de l'appartement. Mais, tout d'un coup, elle panique en avouant la peur que le prévenu lui inspire et sa volonté de s'en séparer. Son frère, témoin de la scène et entendu par les enquêteurs, confirme les fréquentes disputes. Il décrit le prévenu comme hystérique et menaçant de s'enfuir avec les enfants.
Une attitude contradictoire
Entendue à son tour, la victime tempère la gravité de ce qu'elle vient de subir, notamment sur la présence d'une arme pointée sur elle. Mais elle persiste à dire qu'elle a été plus que bousculée. Un ami du couple affirme qu'elle le provoquait souvent en dépit de plusieurs mains courantes déposées pour différends entre concubins, pour ne pas dire violences conjugales. Pour le procureur de la République, "l'alcool est l'élément central du conflit" et pour la défense, "le prévenu a pris conscience de l'urgence à se reconstruire".
À l'issue de ses délibérations à l'audience du lundi 18 février 2019, le tribunal déclare le mis en cause coupable des faits reprochés. Il le condamne à une peine de six mois de prison assortis du sursis ainsi qu'à une mise à l'épreuve de deux ans.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.