"Les dernières informations dont nous disposons font état de plus de 130 personnes tuées", a déclaré le gouverneur Nasir El-Rufai à l'issue d'une réunion du président nigérian Muhammadu Buhari avec des chefs militaires et des responsables de la sécurité.
Le chef de la police de l'Etat de Kaduna, Ahmad Abdulrahman, qui a participé à cette réunion, a annoncé que onze personnes avaient été arrêtées.
Le bilan précédent de l'attaque contre huit villages du district de Kajuru annoncée vendredi était de 66 morts.
"Le gouvernement demande aux leaders communautaires, traditionnels et religieux dans ce district d'éviter toute vengeance et de faire confiance aux forces de sécurité et à la justice pour retrouver les criminels", avait alors demandé M. El-Rufai.
Un représentant de la communauté chrétienne adara, majoritaire dans la région, a déclaré à l'AFP qu'il y avait eu des attaques répétées lancées par des Peuls musulmans au cours des trois dernières années.
Au cours du week-end, le gouverneur avait déclaré que les victimes étaient des Peuls. Mais la communauté chrétienne a démenti qu'il y ait eu des attaques contre les Peuls.
L'Etat de Kaduna est souvent victime d'attaques de groupes armés, dans cette région particulièrement instable où s'affrontent des bandits voleurs de bétail ou des groupes religieux extrémistes.
Toute l'année 2018 a été marqué par de nombreux incidents dans les Etats de Zamfara, Kaduna et Katsina, où des bandes organisées sèment la panique et pratiquent les enlèvements de masse contre rançons.
Le Nigeria, géant de 190 millions d'habitants se prépare à voter samedi, avec une semaine de retard, pour élire un nouveau président.
Kaduna avait été le foyer de très grandes violences électorales en 2011, où des centaines de chrétiens avaient été tués après la défaite du candidat musulman, l'ex-général Muhammadu Buhari, face au chrétien Jonathan Goodluck.
Désormais président, M. Buhari affrontera samedi Atiku Abubakar, autre Haoussa du Nord, pour un scrutin qui s'annonce particulièrement serré et sous tension.
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