Le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux qui s'est aussitôt rendu sur place, a évoqué une "acte de droit commun". "Il n'y a rien qui permette, pour l'instant, de le considérer comme un acte terroriste mais on continue à vérifier", a affirmé le magistrat, au cours d'une conférence de presse.
L'agresseur qui a été tué par la police alors qu'il brandissait une arme de poing, "ne prononce aucun mot, aucune parole, comme +Allah Akbar+ par exemple, de nature à laisser penser à un acte terroriste", a ajouté M. Tarabeux.
Outre les deux passants blessés par arme blanche, dont l'un a été atteint à la nuque, une troisième personne a reçu des éclats de balles. Leur pronostic vital n'était pas engagé.
Une quatrième personne, présentant une estafilade à la joue, s'est ensuite présentée, affirmant avoir été blessée par l'agresseur des deux passants, a poursuivi le magistrat. L'enquête, confiée à la police judiciaire, devra le confirmer.
Les agressions se sont produites vers 16h45, à l'intersection entre la Canebière, principale artère du centre-ville, et la rue de Rome, extrêmement fréquentées à cette heure ensoleillée durant cette période de vacances. Le quartier a été partiellement bouclé et le trafic des tramways interrompu.
D'importantes forces de marins-pompiers et de police dont les hommes de la police scientifique sont rapidement arrivés sur place, dressant des palissades blanches pour se protéger des regards.
Sur le fichier des personnes recherchées
L'homme a d'abord agressé une première personne, puis une deuxième, avant de prendre la fuite en remontant la Canebière, a décrit le procureur. La police ayant été alertée, un fourgon de police a tenté de le renverser. L'agresseur a alors sorti une arme de poing, les policiers ont ouvert le feu. Grièvement blessé, il est décédé peu après.
L'agresseur, né en 1983, est inconnu des services de renseignement, mais il avait été condamné en 2005 à 15 ans de prison pour le meurtre de son père.
A sa sortie de prison, il avait été condamné à deux reprises à six mois avec sursis et mise à l'épreuve. Ce sursis ayant été révoqué, il figurait depuis la mi-janvier sur le fichier des personnes recherchées.
Le maire LR de Marseille Jean-Claude Gaudin s'est rendu sur place. "L'enquête déterminera s'il s'agit d'un attentat ou d'un tragique fait divers", a-t-il indiqué dans un communiqué, saluant "le travail et le professionnalisme des forces de l'ordre".
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