Comme ses parents divorcent, dès 2014, une fillette de sept ans va passer le week-end à Hérouvillette où habite son père et le matin, elle avait l'habitude des câlins dans son lit. Mais les câlins dérivent et aboutissent finalement à des caresses qu'elle refuse à neuf ans.
En décembre 2015, la mère apprend les faits, alors que son mari avait déjà caressé une cousine. Elle dépose donc plainte en 2016.
Au tribunal de Caen, le 14 février 2019, le père, en pleurs à la barre, reconnaît les faits, dit que son divorce l'a détruit et que, dépressif, il a "dérapé" et ne travaille plus. La mère, en pleurs, dit que sa fille ne veut plus aller chez son père, mais ne demande pas de dommages et intérêts. Son avocate pointe le lourd secret que la fillette a dû taire au départ. Le procureur requiert 18 mois de prison dont 12 avec sursis.
Le prévenu reconnaît avoir "dérapé"
Pour l'avocate de la défense, c'est aussi l'histoire d'une grande misère affective, même si ce père est le seul responsable du malheur familial. Elle note que la petite fille peut éprouver un conflit de loyauté et se reprocher d'avoir envoyé son papa en prison.
L'homme écope finalement de 24 mois de prison dont 18 avec sursis et mise à l'épreuve de deux ans. Il devra se soigner et sera inscrit au Fichier des auteurs d'infractions sexuelles.
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