750 000 euros : c'est le montant des indemnités versées l'an dernier par la Fédération des chasseurs du Calvados aux agriculteurs en raison des dégâts occasionnés par les sangliers. Ce chiffre est en nette augmentation par rapport à l'année précédente, où il atteignait 500 000 euros. Pour lutter contre ces animaux "susceptibles d'occasionner des dégâts" - ne dites plus "nuisibles" -, agriculteurs et chasseurs calvadosiens ont donc décidé de s'entraider et de signer une convention à ce sujet lundi 18 février à Caen (Calvados). "C'est un sujet qui cristallise les problèmes", explique Geoffroy de Lesquen, agriculteur et membre du bureau de la fédération de chasse. "Il faut désormais aller dans le même sens".
Le nord et le sud du Pays d'Auge particulièrement touchés
"Le but est de soulager l'agriculteur à des périodes difficiles, où il a certainement autre chose à faire", poursuit Jean-Christophe Aloé, président de la fédération de chasse du Calvados. Le nord et le sud du Pays d'Auge sont les zones les plus concernées par ce problème. Les sangliers déterrent les semis de maïs ou labourent les prairies.
"Soulager l'agriculteur à des périodes difficiles" - Jean-Christophe Aloé
Concrètement, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs s'engagent à prévenir les chasseurs dès qu'ils remarquent le passage de sangliers sur leurs terres, et à mettre en relation leurs adhérents avec des chasseurs s'ils n'en connaissent pas. Les chasseurs, de leur côté, se chargeront d'installer des clôtures électriques autour des exploitations les plus sinistrées ou de trouver un groupe de pratiquants pour intervenir rapidement sur une zone précise. "Aujourd'hui, les hardes de sangliers sont plus grosses", confie Jean-Christophe Aloé. "Les hivers plus doux provoquent moins de mortalité chez les jeunes et il y a également moins de chasseurs."
Signature convention chasseurs agriculteurs sangliers - Etienne Escuer
La convention prévoit également des mesures pour lutter contre la prolifération des ragondins, qui cassent les berges et transmettent des maladies. "Personne ne s'en occupe", regrette Jean-Christophe Aloé. "La lutte n'est pas à la hauteur des enjeux."
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