Au casier judiciaire de Sébastien Fefeu, 38 ans, quatre condamnations figurent déjà pour outrages et violences qu'une décision de la cour d'assises a déjà puni de plusieurs années de prison ferme. Le vendredi 15 février 2019, c'est pour son comportement sur fond de manifestations des gilets jaunes qu'il revient devant le tribunal de Rouen (Seine-Maritime).
Un habitué de l'affrontement
Le samedi 12 janvier 2019, des gendarmes mobiles sont chargés de contrôler la circulation des véhicules quand ils entendent un individu grogner, s'adressant à eux en les insultant et en les menaçant. Un gendarme est bousculé et l'homme est finalement maîtrisé et interpellé avant d'être remis aux services de police. Entendu au commissariat, il persiste dans son attitude en se moquant des forces de l'ordre et en faisant le brave, assurant qu'il souhaite régler leur compte aux policiers.
Il reconnaît avoir insulté des CRS car il revenait d'une manifestation des gilets jaunes à Paris au cours de laquelle il avait été matraqué et gazé, ce qui l'avait passablement énervé. "J'avais bu, je ne me rappelle pas de tout", avance-t-il à la barre. Parce qu'il promit de revenir avec une arme lors de la manifestation, une perquisition est menée à son domicile mais rien de compromettant n'y est trouvé. Pour la partie civile, "le préjudice moral est indéniable". Le procureur de la République souligne que "la récurrence des faits mérite sanction", tandis que la défense affirme que l'attitude et les propos du prévenu sont à mettre au compte d'un "climat de tension et d'alcool". Après délibération, le tribunal le reconnaît coupable des faits reprochés et le condamne à une peine de dix mois de prison, dont six assortis du sursis, ainsi qu'à une mise à l'épreuve de deux ans.
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