Déjà incarcéré à la maison d'arrêt de Rouen (Seine-Maritime) à la suite d'une condamnation liée au contexte du terrorisme, Karim Souli, 24 ans, partage sa cellule avec deux codétenus. Tous deux homosexuels, ces deux personnes se plaignent d'insultes, de moqueries et même de menaces de mort à cause de leur orientation sexuelle sur la période allant du mercredi 5 décembre 2018 au mardi 15 janvier 2019. Ils font donc appel à l'administration pénitentiaire pour pouvoir changer de codétenu.
De son côté, le prévenu prétend que les deux codétenus se livrent à un trafic de biens divers, comme des téléphones portables et des stupéfiants, quand lui-même dit vouloir purger sa peine avec calme et sérénité. "Tout a été inventé", clame-t-il à la barre, le jeudi 14 février 2019. À la remarque de la présidente du tribunal, qui lui fait remarquer qu'il tente de détourner les accusations portées contre lui pour se focaliser sur ce qui ne le concerne pas, il réplique qu'il est victime d'un acharnement de la justice à le voir encore pénalisé.
Un passif judiciaire inquiétant
La liste des condamnations à de la prison ferme prononcées contre lui depuis plusieurs mois ne plaide pas en sa faveur. Le procureur de la République affirme que "la négation des faits est une défense inutile", mettant en avant la dangerosité potentielle du prévenu devant les faits pour lesquels il est incarcéré. Sa défense, quant à elle, insiste sur "une cabale organisée par les plaignants". À l'issue de ses délibérations, le tribunal le reconnaît coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamne à une peine de dix mois de prison ferme.
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