Les quelques espoirs des opposants à la fermeture de la maternité de Bernay (Eure) ont été rapidement douchés. En visite sur place le lundi 18 février 2019, après un détour par Pont-Audemer en début de matinée, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a confirmé la fermeture prochaine du site. Sur les réseaux sociaux, à la sortie d'une table ronde, la ministre a par contre annoncé que le centre hospitalier de Bernay accueillerait à présent "un centre de périnatalité" pour "améliorer la qualité des soins". Un centre qui devrait proposer tous les rendez-vous de suivi pendant et après la grossesse mais plus les naissances.
"Il faut s'attendre à des incidents"
Une décision qui ne surprend pas beaucoup les opposants à cette fermeture, non sans provoquer une certaine colère chez ceux qui espéraient l'ouverture de négociations. "Madame Buzyn n'est absolument pas venue comme l'avait mandatée monsieur Macron pour rouvrir un éventuel dossier, elle est venue avec son certificat de décès de notre maternité en poche", reproche Annabelle Vincent, psychologue et présidente de l'association Liberté égalité proximité qui prône le maintien de la maternité de Bernay. Je la considère comme un médecin légiste. Elle est carrément fossoyeuse parce qu'il faut s'attendre à des incidents voire des accidents graves chez les femmes enceintes et les enfants à naître. Elle préfère mettre des personnes sur la route pour aller accoucher à 45 minutes d'ici."
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Des élus locaux avaient fait le déplacement pour évoquer la situation avec la ministre, comme Hervé Morin ou le sénateur Hervé Maurey, mais eux non plus n'ont pas obtenu la réouverture du dossier. Pour le moment, la maternité est toujours en sursis, dans l'attente d'un arrêté de l'Agence régionale de santé (ARS) pour fixer la date de sa fermeture alors qu'elle devait initialement fermer en février 2019. "Notre seul espoir, c'était la réouverture de la certification du centre hospitalier. Mais on attend encore une contre-visite de la Haute autorité de santé pour démontrer que tous les points ont été traités depuis la visite des experts", conclut Annabelle Vincent, qui "reste dans le flou total".
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