La députée Luciana Berger a précisé que les députés formeraient leur propre groupe au Parlement. "C'était une décision très difficile à prendre, douloureuse mais nécessaire", a-t-elle souligné.
Dans des termes très forts, les députés ont chacun fait une déclaration pour expliquer leur départ, se disant "malades" devant l'antisémitisme dans le parti.
"Le parti que nous avons rejoint n'est plus le même, il a été pris en otage par l'extrême-gauche", a ainsi souligné Chris Leslie.
Parmi ces sept députés, figure l'étoile montante du Labour, Chuka Ummuna, qui a assuré vouloir "jeter la vieille politique tribale à la poubelle" pour promouvoir une vision différente de la politique.
Un autre député, Mike Gapes, s'est lui déclaré "furieux que la direction du Labour facilite le Brexit".
Jeremy Corbyn, leader du parti issu de son aile gauche radicale, s'est vu reprocher de ne pas prendre clairement position sur le Brexit et de ne pas réagir avec suffisamment de force aux nombreuses accusations d'antisémitisme au sein de sa formation.
"Déçu"
Il a réagi en se disant "déçu" par ces démissions, dans un communiqué. "Je suis déçu que ces députés se soient sentis incapables de continuer à travailler ensemble pour la politique du Labour", a-t-il souligné, sans répondre à leurs accusations sur le fond.
Ces défections ne doivent pas fondamentalement changer l'équilibre à la Chambre des communes, où la Première ministre conservatrice Theresa May possède une faible majorité absolue.
Mais elles affaiblissent le Parti travailliste à un moment où il essaie de profiter des difficultés de Theresa May à faire adopter par le Parlement son plan de sortie de l'Union européenne.
Fin août, un autre député travailliste, Frank Field, avait démissionné pour dénoncer la gestion par la direction du parti des accusations d'antisémitisme portées contre certains de ses membres.
Début août, Jeremy Corbyn avait reconnu que sa formation avait un "réel problème" d'antisémitisme en son sein, tout en assurant que "restaurer la confiance" avec la communauté juive était sa priorité.
Il avait reconnu que sa formation avait été "trop lente" pour procéder à des sanctions disciplinaires suite à certains cas d'expression antisémite.
Cette mise au point intervenait après que le Labour avait été attaqué en juillet dernier pour avoir refusé d'adopter certains éléments de la définition de l'antisémitisme élaborée par l'Alliance internationale pour le souvenir de l'Holocauste (IHRA). Le parti avait ensuite complété cette définition en septembre.
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