"Aujourd'hui est un jour très très important" pour l'équité des compétitions, selon le patron de l'athlétisme Sebastian Coe.
"La valeur fondamentale de l'IAAF est la promotion des jeunes filles et femmes en athlétisme et c'est ce que nous sommes ici pour défendre", a assuré Coe, flanqué de deux avocats, avant d'entrer dans le TAS.
"Les règlements que nous introduisons sont là pour protéger le caractère sacré d'une concurrence loyale et ouverte", a-t-il ajouté.
Semenya, triple championne du monde et double championne olympique du 800 m, conteste le nouveau règlement imposé par l'IAAF aux athlètes féminines qui produisent naturellement beaucoup de testostérone. Il impose à ces femmes "hyperandrogènes" de faire baisser avec des médicaments leur taux de testostérone pour participer aux épreuves internationales du 400 m au mile (1.609 m).
Semenya est entrée dans le bâtiment du TAS sans un mot mais en faisant le V de la victoire avec ses doigts.
"Aujourd'hui, il y aura des déclarations liminaires puis des experts et des témoins, dont mademoiselle Semenya. Mais toute la semaine sera importante. Les preuves seront évaluées à la fin du processus cette semaine", a expliqué Norman Arendse, avocat en chef de la Fédération sud-africaine d'athlétisme, qui s'est dit plutôt "optimiste" pour l'athlète.
L'audience doit durer cinq jours pour se terminer vendredi, "un processus assez long pour le TAS", selon Matthieu Reeb, le secrétaire général du tribunal suprême en matière de sport.
"Nous espérons pouvoir rendre une décision finale avant la fin du mois de mars", a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas un cas sans précédent, nous avons eu le cas de Dutee Chand (sprinteuse indienne, privée de compétition en 2015 en raison d'un taux de testostérone trop élevé, NDLR), qui s'est terminé l'année dernière suite à la décision de la Fédération internationale d'athlétisme de changer son règlement", a expliqué Reeb.
"C'est une affaire spéciale qui implique beaucoup de preuves scientifiques. C'est inhabituel. Ce qu'il va se passer, je ne suis pas capable de dire mais, à coup sûr, ce sera important. L'objectif est vraiment de rendre une décision avant les championnats du monde" en octobre 2019, à Doha.
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