Cette enquête préliminaire a été ouverte pour "injure publique en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion, par parole, écrit, image ou moyen de communication électronique", a précisé le parquet. Les investigations sont confiées à la BRDP (Brigade de répression de la délinquance à la personne).
"Barre-toi, sale sioniste de merde", "grosse merde sioniste", "nous sommes le peuple", "la France, elle est à nous", avaient notamment crié plusieurs manifestants face au philosophe, poussant des policiers à s'interposer pour le protéger, selon plusieurs vidéos diffusées samedi.
"Parce que la France ne leur appartient pas, qu'elle n'est pas cette haine, une enquête a été ouverte. Un suspect, reconnu comme le principal auteur des injures, a été identifié par nos services", a indiqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner dans un tweet.
"J'ai été en effet pris à partie de manière très violente par des manifestants", et "je dois dire qu'ils avaient vraiment envie d'en découdre parce que si des policiers ne s'étaient pas interposés (...), je pense que certains d'entre eux voulaient me casser la gueule. C'était une violence, malgré tout, pogromiste", a raconté l'académicien dimanche matin sur LCI.
"Je n'ai pas vraiment eu le temps d'avoir peur" et "je ne suis ni une victime ni un héros", a précisé l'intéressé, ajoutant qu'il ne voulait pas porter plainte, comme il l'a également déclaré dans un entretien au Parisien.
"J'ai envie qu'on sache qui sont ces gens, ça, ça m'intéresse. Mais je n'aime pas rentrer dans ce genre de processus, peut-être je l'aurais fait si on m'avait cassé la gueule", a-t-il confié sur LCI. En outre, il a affirmé ne pas avoir entendu "sale juif" parmi les insultes qui lui ont été lancées.
M. Finkielkraut a par ailleurs justifié l'évolution de sa position à propos des "gilets jaunes", mouvement qu'il avait accueilli avec bienveillance, avant de critiquer ce qu'il est devenu.
"Je ne renie absolument pas les positions que j'ai prises. Je ne soutiens plus les manifestations, ça devient grotesque, c'est un mouvement qui ne sait plus s'arrêter. Mais il y a eu un sursaut de dignité chez des gens qu'on avait oubliés et même méprisés (...) et qui réclamaient de vivre dignement de leur travail", a-t-il expliqué.
"C'est un peu comme le Golem (créature mythique de l'histoire du judaïsme, ndlr), ces manifestations: il avance en dévastant tout", a-t-il conclu, se demandant si "nous ne sommes pas condamnés à avoir, 5 ans, 10 ans ou 15 ans de manifestations hebdomadaires".
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