La mobilisation a décru lors des trois derniers samedis, notamment pour l'acte 13 qui a rassemblé 51.400 personnes, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur qui sont toutefois régulièrement contestés par les "gilets jaunes".
Pour l'acte 14 en préparation, les intentions du mouvement ont rarement été aussi peu lisibles à l'issue d'une semaine où deux "gilets jaunes" emblématiques, le chauffeur routier Eric Drouet et l'ex-boxeur Christophe Dettinger, ont été jugés à Paris.
Dans la capitale, plusieurs appels coexistent sur les réseaux sociaux, avec des mots d'ordre radicalement différents.
L'un des plus populaires appelle à des "insurrections" et à "bloquer la place de l'Étoile le plus longtemps possible" samedi.
Le plus suivi donne, lui, rendez-vous dimanche sur l'artère parisienne, trois mois jour pour jour après le début du mouvement, pour une manifestation "déclarée et pacifique". Le parcours prévoit de descendre les Champs-Élysées et de passer rive gauche devant l'Assemblée Nationale, le ministère du Travail et le Medef, avant de rallier le Champ de Mars.
A Bordeaux et Toulouse, autres places fortes de la contestation, des rassemblements sont prévus en début d'après-midi samedi, préludes à des défilés qui se sont souvent terminés par des violences.
En Midi-Pyrénées, mais aussi dans l'Est, plusieurs groupes appellent eux à fêter le 3e anniversaire du mouvement par un "retour aux sources", avec des rassemblements sur les ronds-points samedi dès le matin.
Des rassemblements sont également prévus samedi dans d'autres métropoles, Marseille, Lyon, Nantes, Lille, et plusieurs autres villes: Nice, Saint-Étienne, Bourg-en-Bresse, Thionville, Rouen, Pontivy, Alençon, Reims, Boulogne-sur-Mer...
Les figures historiques du mouvement sont elles-mêmes plutôt discrètes sur leurs intentions, notamment Eric Drouet, contre qui le parquet de Paris a requis vendredi un mois de prison avec sursis pour organisation de rassemblements non autorisés.
Jeudi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait par ailleurs dénoncé les velléités de "coup d'Etat" d'une autre figure des "gilets jaunes", Christophe Chalençon, filmé à son insu alors qu'il évoquait la perspective d'un renversement du pouvoir par des "para-militaires".
Après trois mois de contestation, le soutien aux "gilets jaunes" s'effrite dans l'opinion. Pour la première fois depuis novembre, une majorité de Français (56%) souhaitent que la mobilisation s'arrête, selon un sondage Elabe diffusé mercredi.
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