Le retour s'annonce très compliqué la semaine prochaine au stade Benito-Villamarin, tant les Espagnols, bousculés dans le premier acte, ont semblé dominateurs et maîtres du jeu lors de la seconde période de ce match riche en rebondissements.
La partie d'échec tactique passionnante entre Julien Stephan et Quique Setien, à laquelle a parfois ressemblé la rencontre, a tourné à l'avantage du second.
Rennes a semblé s'épuiser dans un projet très ambitieux qui l'a vu parfois imposer un marquage individuel sur les dix joueurs de champ adverses lors de remises en jeu aux six mètres et dans des attaques fulgurantes pour prendre en défaut le bloc vert et blanc.
Mais il n'a pas su maintenir l'intensité, l'organisation et la discipline nécessaire pour contrecarrer durablement un Betis à la qualité technique assez épatante dans les transmissions et le jeu dans les petits espaces.
Les Rennais avaient pourtant reçu 5/5 le message adressé par l'incroyable tifo du Roazhon Celtic Kop, invitant les joueurs à faire "parler la poudre" avant le match.
Dès leur première occasion, impulsée par Hatem Ben Arfa, Adrien Hunou est venu couper un centre à ras de terre de Mehdi Zeffane pour ouvrir le score (1-0, 2e).
Après avoir touché la transversale sur un coup-franc de Ben Arfa (8e) ils ont même doublé la mise après 10 minutes de jeu, grâce à un but contre son camp de Javi Garcia (2-0, 11e).
Mais si le penalty transformé par Ben Arfa juste avant la pause, pour une faute sur Ismaïla Sarr blessé sur l'action, a permis à Rennes de rejoindre les vestiaires avec deux buts d'avance (3-1, 45+3), l'avantage était presque flatteur.
Certes, la réduction du score de l'ex-parisien Giovani Lo Celso, sur une glissade, pouvait avoir des allures de but gag, mais sans un Tomas Koubek solide devant Loren Moron (32e, 42e), Diego Lainez (40e), Aissa Mandi (47e) et un poteau sur une frappe de Sergio Canales (51e), le score final aurait été tout autre.
Le Betis a fini par réduire le score sur une tête de Sidnei, trouvé tout seul au second poteau sur un coup franc frappé par la légende sévillane Joaquin (3-2, 62e).
Et c'est finalement Lainez qui a presque réduit à néant la débauche d'énergie bretonne en trompant Koubek d'une frappe croisée à 13 secodnes de la fin du temps réglementaire (3-3, 90e) dans un épilogue aussi cruel que logique.
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