M. Netanyahu espère que ce front ouvrira la voie à une normalisation des relations entre Israël et les pays du Moyen-Orient.
Cette réunion controversée de deux jours, qui s'est ouverte jeudi sous les auspices des Etats-Unis, vise à intensifier la pression sur le régime iranien, même si ces discussions ont suscité peu d'intérêt des pays européens, profondément méfiants à l'égard des intentions du président Donald Trump.
M. Netanyahu n'a pas caché sa satisfaction après un dîner mercredi soir au château royal de Varsovie, où il était à la même table que des hauts responsables d'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de Bahreïn -- dont aucun ne reconnaît l'État hébreu.
"Dans une salle en présence d'une soixantaine de ministres des Affaires étrangères représentant plusieurs dizaines de gouvernements, un Premier ministre israélien et des ministres des principaux pays arabes étaient côte à côte et ont parlé sur un ton particulièrement fort, avec clarté et unité contre le danger commun du régime iranien", s'est-il réjoui devant la presse jeudi matin.
"Je pense que cela témoigne d'un changement et d'une compréhension importante de ce qui menace notre avenir, de ce qu'on doit faire pour le sécuriser et de la possibilité de parvenir à une coopération plus large que la sécurité dans tous les aspects de la vie", a-t-il estimé.
M. Netanyahu a rencontré en tête-à-tête Youssef ben Alaoui ben Abdallah, le chef de la diplomatie d'Oman, où il s'était rendu fin 2018.
Israël n'a de relations diplomatiques qu'avec deux pays arabes, l'Egypte et la Jordanie. Mais les dirigeants arabes du Golfe, notamment le puissant prince héritier saoudien allié aux Etats-Unis, Mohammed bin Salman, partage la même inquiétude qu'Israël vis-à-vis de l'Iran, la puissance régionale chiite et leur rival historique.
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, qui a ouvert la conférence, a salué la présence de dirigeants arabes et israéliens "dans la même salle, partageant un repas et échangeant des points de vue".
"Ils se sont tous réunis pour une seule et même raison: discuter des véritables menaces qui pèsent sur nos peuples respectifs et qui émanent du Moyen-Orient", a-t-il déclaré.
Palestiniens absents
Lors de la conférence, Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump, exposera à huis-clos la proposition de paix américaine au Proche-Orient qui doit être officiellement présentée après les élections israéliennes en avril.
La direction palestinienne basée à Ramallah a dénié jeudi tout bien-fondé à la conférence internationale de Varsovie sur le Moyen-Orient, qui vise selon elle à "normaliser" l'occupation israélienne des Territoires palestiniens.
Elle refuse toute médiation américaine après que Donald Trump a reconnu Jérusalem comme la capitale d'Israël en 2017.
La plupart des pays européens ont envoyé à Varsovie des représentants de deuxième rang. Ils soutiennent l'accord nucléaire signé avec l'Iran en 2015 sous la présidence de Barack Obama.
Trump a qualifié cet accord de "terrible" et a imposé de lourdes sanctions à Téhéran, cherchant à limiter l'influence de la République islamique en Syrie, au Yémen et en Irak.
Mais l'UE a défié Washington en mettant en place un outil financier qui permet aux entreprises européennes d'éviter les sanctions américaines.
Même la Pologne, avec son gouvernement conservateur soucieux de complaire à Washington, soutient l'accord de 2015 qui prévoit d'alléger les sanctions imposées à l'Iran en échange du gel de son programme nucléaire.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a qualifié la conférence en Pologne de "cirque de Varsovie" voué à l'échec.
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Après Paris, Israéliens et Palestiniens regardent vers les États-Unis
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