Au programme, tête-à-tête dans le Bureau ovale puis déjeuner de travail, avec un sujet central: le bras de fer sur l'aide humanitaire d'urgence (nourriture et médicaments) envoyée par les Etats-Unis et qui s'accumule dans des entrepôts en Colombie, pays frontalier du Venezuela.
Le président Nicolas Maduro, qui nie toute famine dans son pays, juge que cette aide --qu'il rejette--, n'est qu'un "show politique" avant une intervention militaire de Washington. L'opposant Juan Guaido, reconnu comme président intérimaire par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis, multiplie les initiatives pour qu'elle puisse être acheminée.
"Maduro préférerait défendre la tyrannie qu'autoriser l'armée à accepter l'aide pour le peuple vénézuélien", a lancé mercredi sur Twitter John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, très actif sur ce dossier.
Le pont de Tienditas, qui relie la Colombie et le Venezuela, est barré depuis la semaine dernière par deux conteneurs et une citerne disposés par les militaires vénézuéliens.
Mardi, Juan Guaido a assuré que l'aide entrerait dans le pays le 23 février, soit un mois après qu'il se soit autoproclamé président par intérim.
Il a demandé aux quelque 250.000 volontaires inscrits pour participer à l'acheminement de l'aide stockée à la frontière de se tenir prêts pour "former des caravanes".
Cherchant à briser l'unité de l'armée, l'opposant a offert l'amnistie aux militaires qui désavoueraient le chef de l'Etat et les a prévenus que bloquer l'aide constituerait un "crime contre l'humanité".
"Guerre économique"
Aux cris de "Liberté!", "Guaido!", des dizaines de milliers de manifestants brandissant des drapeaux vénézuéliens se sont rassemblés mardi dans tout le pays pour accroître la pression sur l'armée, soutien déterminant du gouvernement, afin qu'elle laisse entrer cette assistance.
"Nous demandons aux autorités militaires qu'elles permettent le passage de l'aide et, même, qu'elles la protègent pour qu'elle arrive là où elle est la plus nécessaire", a déclaré à l'AFP Juan Perez, 68 ans, lors de cette manifestation qui rendait aussi hommage à la quarantaine de personnes tuées depuis le début le 21 janvier des mouvements de protestation contre le président vénézuélien.
Nicolas Maduro, qui dément l'existence d'une urgence humanitaire, rejette la responsabilité des pénuries sur les sanctions américaines et une "guerre économique" menée par la droite. "Le Venezuela n'est pas un pays où règne la famine", a-t-il assuré dans un entretien à la BBC diffusé mardi.
La première phase de l'assistance nord-américaine inclut des aliments non périssables, des produits d'hygiène et des médicaments d'urgence, pouvant répondre aux besoins de 39.000 personnes pendant 10 à 90 jours, selon l'ambassade des Etats-Unis en Colombie.
Sur la scène internationale, Moscou donne toujours de la voix et marque son désaccord avec Washington. Lors d'un entretien téléphonique, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a mis en garde son homologue américain Mike Pompeo contre tout "recours à la force" au Venezuela.
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