Les samedis se suivent et se ressemblent à Rouen (Seine-Maritime), depuis le mois de décembre 2018. Selon le maire de Rouen (Seine-Maritime) Yvon Robert, le chiffre d'affaires des commerçants du centre-ville a chuté de 25 à 40 % et les dégradations sur les voies publiques et le mobilier urbain dans la Métropole Rouen Normandie (MRN) s'élèvent désormais à au moins 1,2 million d'euros : une conséquence directe du mouvement des Gilets jaunes.
Avec d'autres membres de l'association France urbaine, créée pour défendre les intérêts des villes et agglomérations, le constat a été partagé et c'est ensemble qu'ils ont demandé à être reçus par le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, mercredi 13 février 2019. Dans la salle, une quinzaine de villes étaient représentées avec notamment Alain Juppé pour Bordeaux ou François Rebsamen pour Dijon.
"Nous avons été écoutés, nous verrons si nous sommes entendus"
Pas d'annonce du gouvernement au sortir de cette réunion même si le maire de Rouen précise que le ministre de l'Économie s'est montré "à l'écoute" du constat dressé par les élus locaux.
Ces derniers ont plaidé pour d'avantage de sécurité autour des manifestations : "ce n'est plus possible d'avoir des dégradations et des violences, qui sont inquiétantes pour la population et qui provoquent une désertification du centre-ville", a indiqué Yvon Robert. Ils ont également alerté sur la situation des commerçants. "Il ne s'agit plus seulement d'étaler le paiement des charges ou de la TVA, précise le maire. Certains en sont aux licenciements, voire au dépôt de bilan. L'État doit se mobiliser." Sous quelle forme ? Le débat est encore ouvert pour Yvon Robert, même si le maire de Dijon François Rebsamen réclame déjà la création d'un fonds d'indemnisation des commerçants.
Inquiétude sur les dépenses de fonctionnement
Enfin, les édiles s'inquiètent des coûts des dégradations pour le budget des collectivités. "Il s'agit de voies publiques détruites, de mobilier urbain, de conséquences sur les travaux en cours qui se répercutent sur le budget des collectivités dans une situation de forte contrainte". 1,2 million d'euros pour la MRN, auquel il faut ajouter les heures supplémentaires des fonctionnaires qui nettoient après le passage des manifestations.
Une prochaine réunion avec les membres de France urbaine est prévue dans 15 jours.
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