Camille Gandit, 19 ans aujourd'hui, avait trois ans quand sa vie a pris un tournant aux conséquences que nul ne pouvait alors envisager. En vacances à la montagne, son père l'avait emmenée voir un match de hockey sur glace. "Je veux faire ça", s'était alors exclamée la petite fille. Une lubie passagère ? Pas vraiment. Seize ans plus tard, la demoiselle a bien grandi (1,75m) mais n'a rien perdu de son attirance pour le sport collectif le plus rapide du monde.
Sacrifices récompensés
Camille Gandit est internationale française A, depuis l'été 2011. Elle a disputé ses premiers championnats du Monde séniors du 10 au 16 avril en Grande-Bretagne. "C'était génial, même si les résultats ont été un peu décevants", juge la Caennaise, double buteuse durant la compétition. Native de Troyes mais arrivée dans la capitale bas-normande avant même son premier anniversaire, Camille Gandit n'a passé qu'une année loin du Hockey Club de Caen.
Le Pôle France, qui accueille les meilleures joueuses françaises, lui avait proposé de poursuivre sa formation à Chambéry. L'expérience ne s'est pas éternisée. "Vis-à-vis de mes études, cela ne me convenait pas. En plus, mon club me manquait trop. Ici, c'est ma deuxième maison." Camille n'y compte pas ses heures. Le haut niveau, bien qu'amateur, est exigeant. "Cette année, j'avais entraînement le matin et le soir, entre mes cours à la fac."
Passion pour la musique
Avant son départ pour le Pôle, Camille Gandit avait même une troisième vie, en plus de celles de lycéenne et de hockeyeuse. Elle était musicienne, comme ses parents, spécialisée dans les percussions. "J'en ai fait pendant douze ans. Quand je n'avais pas match ou entraînement, j'étais au conservatoire." Deux heures de travail personnel quotidien s'ajoutaient à cette autre passion, que la jeune fille a dû mettre entre parenthèses pour se consacrer au hockey.
L'attaquante au profil de finisseuse joue pour trois équipes différentes (les cadets masculins du HCC, les féminines du HCC dans l'équivalent de la deuxième division et celles de Cergy en Elite) et entraîne à l'école de hockey. "On n'a pas vraiment de temps pour soi mais les récompenses sont tellement énormes que les petits sacrifices valent la peine." Celle qui espère, devenir préparatrice physique pour musiciens, a fait de la détermination son principal atout.
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