Le mardi 27 juin 2017, le père du jeune enfant victime le récupère dans une crèche d'Yvetot (Seine-Maritime). Celui-ci présente des traces rougeâtres sur une cuisse. C'est une auxiliaire de crèche, collègue de la prévenue, qui le lui fait remarquer. Des photos sont prises par le père de l'enfant qui décide de se rendre au commissariat pour dénoncer le mauvais traitement que l'enfant, âgé de 14 mois, a subi, preuves à l'appui. En effet, on voit distinctement des traces de doigts sur les photos, laissant penser à au moins une claque infligée. Le directeur de la crèche est convoqué pour explications. Selon le personnel, celui-ci aurait demandé de taire l'incident pour ne pas faire de vagues, et affirme avoir entendu des cris anormaux d'enfants à l'heure de la sieste.
Un tempérament sanguin
Dans l'enquête, les collègues de travail de la prévenue dénoncent un climat nauséabond au sein de la crèche, puisque des tensions permanentes y règnent entre la prévenue et le reste du personnel. On la décrit autoritaire, au tempérament sanguin et impulsif. Un médecin qui examine l'enfant confirme les traces de coups. "On m'a tout mis sur le dos sans preuves", dit la prévenue à la barre, qui ne s'explique pas sur l'origine de la claque. Pour la partie civile, "il y a eu volonté manifeste de taire les faits". Le procureur de la République considère que "la prévenue est bien à l'origine des traces sur l'enfant". En l'absence de défense à l'audience de ce jour mardi 5 février 2019, le tribunal la déclare coupable et la condamne à une peine de quatre mois de prison avec sursis et une interdiction d'exercer une activité professionnelle en contact avec des enfants.
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