Alexis Pinturault avait fini en larmes aux Mondiaux de Saint-Moritz il y a deux ans, frustré par des résultats décevants et un climat tendu par des désaccords d'organisation avec l'équipe de France.
Relancé aux Jeux de Pyeongchang l'hiver dernier (bronze en géant, argent sur le combiné), Alexis Pinturault a concrétisé mardi, sur une discipline qui sied parfaitement son talent protéiforme (une descente suivie d'un combiné), tous les espoirs placés en lui depuis son plus jeune âge.
Elevé dans la culture de l'excellence, entre les murs de l'hôtel 5 étoiles détenu par son père à Courchevel, Alexis casse tout dès son arrivée chez les pros, porté par des qualités physiques exceptionnelles, un mental d'acier et un ski furieux.
Rapidement capable de gagner sur plusieurs disciplines (slalom, géant, combiné et même super-G), on lui promet monts et merveilles.
Barré par l'Autrichien Marcel Hirscher pour le globe de cristal, Pinturault engrange les victoires (21) et les podiums (52) en Coupe du monde, mais déçoit régulièrement lors des JO ou des Mondiaux. Pas ce lundi.
37 ans après Michel Vion
Après une descente honorable en matinée, 24e à 1 sec 52/100e de l'Italien Dominik Paris, il signe le 2e meilleur temps de la manche de slalom en skiant non pas "dans un fauteuil" comme le veut le cliché, mais plutôt comme dans son salon, tant l'ambiance d'Are était feutrée à la nuit tombée.
Un passage suffisant pour doubler l'étonnant Slovène Stefan Hadalin (finalement 2e), ne pas se laisser surprendre par l'Autrichien Marco Schwarz (3e) et frustrer tous les descendeurs qui se sont cassé les dents sur un slalom court mais difficile, tracé par un entraîneur français.
Avec son premier titre mondial individuel à 27 ans (il est champion du monde par équipes du slalom parallèle à Saint-Moritz en 2017), il offre aux Bleus leur première médaille d'or de la quinzaine, après l'argent de Johan Clarey sur le super-G mercredi.
Il succède à Michel Vion, le président de la Fédération française de ski (FFS), dernier champion du monde français sur le combiné en 1982.
Il peut surtout envisager avec sérénité et gourmandise la suite du programme: il lui reste le géant vendredi et le slalom dimanche pour garnir son armoire à trophées.
Et ce d'autant plus que Pinturault surfe sur une excellente saison en Coupe du monde, sans aucune victoire mais avec six podiums dont trois en slalom, retrouvant les sommets du classement général (2e actuellement, loin derrière Hirscher).
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