En vue de la Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre), mais surtout du prochain rendez-vous, de tous les dangers, le 23 février contre l'Ecosse au Stade de France. Que les Bleus prépareront à partir de vendredi à Marcoussis (Essonne) après quelques jours de repos en famille.
La victoire sera impérative pour éloigner le spectre d'une première Cuillère de bois dans le Tournoi depuis... 1957! Car ensuite se profilent deux déplacements, en Irlande (10 mars) et en Italie (16 mars), terre de certaines grandes désillusions dans un passé récent (2011 et 2013).
"Je pense que l'on va relever la tête. Mais d'abord, on a besoin de se vider la tête", a souligné le deuxième ligne Sébastien Vahaamahina.
'Pas seuls dans ce naufrage'
L'encadrement a lui besoin de se la creuser. "Il y a sûrement beaucoup de choses à revoir. Nous sommes les premiers fautifs, les joueurs, puisque nous sommes sur le terrain, mais je pense qu'il n'y a pas que nous, et que nous ne sommes pas seuls dans ce naufrage" a ainsi lancé Camille Lopez, sortant de son habituelle réserve au micro de France 2.
Joueurs et staff sont dans le même bateau, dont la barre est tenue par un sélectionneur qui semble naviguer à vue depuis le début du Tournoi.
Pourquoi ignorer le meilleur marqueur du Top 14, le centre Virimi Vakatawa? Pourquoi reléguer en tribunes le vice-capitaine Mathieu Bastareaud contre le pays de Galles, pour aussitôt le rappeler contre l'Angleterre?
Pourquoi miser face aux Gallois sur la vitesse, puis une semaine plus tard sur la force physique? Pourquoi ne pas prévenir Sébastien Vahaamahina qu'il serait capitaine en cas de sortie de Guilhem Guirado face aux Gallois?
Des questions générales qui en appellent de plus précises sur le match de dimanche: pourquoi aligner un triangle arrière composé de deux centres aux ailes (Penaud et Fickou) et un ailier à l'arrière (Huget), alors que la menace du jeu au pied de pression anglais était clairement identifiée?
D'ailleurs, l'était-elle tant que ça par le staff? Il est permis d'en douter, à la lecture de cet aveu de Gaël Fickou: "Je pense qu'on n'a pas passé assez de temps là-dessus. On s'est peut être trop concentré sur nous."
Place aux jeunes?
Cette défaite renvoie aussi le président de la Fédération Bernard Laporte à ses responsabilités, lui qui a choisi, en décembre de 2017, de remplacer l'encadrement en place par un attelage formé à la va-vite.
Composé autour de Brunel de deux techniciens plutôt inexpérimentés, ayant seulement officié dans un club (Lyon pour Sébastien Bruno, Toulouse pour Jean-Baptiste Elissalde), et d'un dernier (Julien Bonnaire) découvrant un métier (en charge de la touche) auquel il ne se prédestinait pas...
Ils devront trouver des solutions pour battre le XV du Chardon, contre qui certains blessés (Médard, Atonio, Fofana, Gomes Sa) pourraient faire leur retour, alors que Dany Priso (genou) et Yoann Huget (commotion cérébrale) sont incertains.
Avec de nouvelles têtes? A Twickenham, certains cadres ont plongé, à commencer par le capitaine Guilhem Guirado, et la charnière formée de Morgan Parra et Lopez. Alors que certaines jeunes pousses, titulaires (Bamba) ou entrées en jeu (Dupont, Ntamack, Alldritt) ont apporté fraîcheur et enthousiasme.
"Effectivement, les jeunes ont amené un plus, une envie, de la qualité. Un peu trop d'enthousiasme parfois. C'est bien pour notre avenir et leur avenir" a souligné Brunel.
Sera-t-il tenté de laisser les clés aux jeunes, davantage programmés pour la Coupe du monde 2023? D'imiter son prédécesseur Marc Lièvremont, qui en 2011 avait écarté, après la déroute en Italie et à six mois de la Coupe du monde, les anciens Yannick Jauzion ou Sébastien Chabal?
Cela semble peu probable, tant Brunel, qui annoncera son groupe mardi ou mercredi, dit vouloir s'appuyer sur des joueurs expérimentés depuis son arrivée.
Reste une autre solution expérimentée sous le mandat Lièvremont (lors du Mondial-2011): une prise en main, par les joueurs eux-mêmes, de leur propre destin.
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