Brandissant des drapeaux espagnols et des pancartes clamant "Stop Sanchez", ils se sont rassemblés sur la place Colon, dans le centre de Madrid, deux jours avant l'ouverture mardi du procès historique de douze anciens dirigeants indépendantistes pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne d'octobre 2017.
Convoquée par le Parti Populaire (PP, droite) et les libéraux de Ciudadanos, auxquels s'est joint le parti d'extrême droite Vox ainsi que plusieurs formations radicales d'extrême droite comme la Phalange, cette mobilisation avait pour mot d'ordre "Pour une Espagne unie, des élections maintenant".
L'ancien Premier ministre socialiste français Manuel Valls, candidat à la mairie de Barcelone soutenu par Ciudadanos, y a participé.
"Le temps du gouvernement Sanchez est terminé", a lancé, avant le début de la manifestation, le numéro un du PP Pablo Casado.
"Nous sommes ici pour dire non au séparatisme et oui à l'Espagne", a indiqué pour sa part celui de Ciudadanos, Albert Rivera, tandis que le leader de Vox, Santiago Abascal a dénoncé la "trahison d'un gouvernement illégitime et menteur soutenu par les ennemis de l'Espagne", en référence aux indépendantistes catalans.
Le PP, Ciudadanos et Vox - qui se sont récemment alliés en Andalousie (sud) et que des sondages donnent en mesure de former une majorité au niveau national - reprochent à M. Sanchez son dialogue avec les indépendantistes catalans. M. Sanchez les a accusés de représenter une "Espagne en noir et blanc qui propose seulement de faire marche arrière".
Ces trois partis, qui ne cessent d'accuser M. Sanchez de céder au "chantage" des indépendantistes catalans, ont appelé leurs sympathisants à descendre dans la rue après le tollé général suscité cette semaine par le feu vert du gouvernement à la présence d'un "rapporteur" indépendant pour faciliter un futur dialogue entre les partis politiques catalans.
Malgré cette concession, le gouvernement et les indépendantistes catalans, qui ont permis à M. Sanchez d'arriver au pouvoir en juin et dont il a absolument besoin pour faire adopter son budget, se sont mutuellement accusés vendredi d'avoir rompu le dialogue.
En cas de rejet du budget, M. Sanchez pourrait se voir contraint de convoquer des élections anticipées avant la fin de la législature en 2020.
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