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Incendie à Paris: la suspecte mise en examen et écrouée

La femme au lourd passé psychiatrique, soupçonnée d'avoir volontairement déclenché en début de semaine l'incendie d'un immeuble parisien qui a fait dix morts et 96 blessés, a été mise en examen vendredi dans la soirée et placée en détention provisoire.

Incendie à Paris: la suspecte mise en examen et écrouée
Photo des pompiers de Paris de l'incendie d'un immeuble le 5 février 2019 à Paris qui a fait dix morts et 96 blessés - Benoît Moser [BSPP - Brigade de sapeurs-pompiers de Paris/AFP]

Cette quadragénaire, habitant cet immeuble du XVIe arrondissement, avait été interpellée en état d'ébriété, dans la nuit de lundi à mardi, peu après le départ de l'incendie, le plus meurtrier dans la capitale en près de 14 ans.

Mère d'un enfant, Essia B., était encore jusque récemment internée en hôpital psychiatrique.

Au terme de sa garde à vue, l'unique suspecte de l'incendie a été présentée à un juge d'instruction vendredi soir puis mise en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "destruction par incendie de nature à créer un danger pour les personnes" et "destruction par incendie ayant entraîné la mort", a précisé le parquet de Paris. Conformément aux réquisitions du ministère public, elle a été placée en détention provisoire.

Les pompiers qui avaient mis six heures à maîtriser le feu avaient décrit un incendie d'une "incroyable violence".

la question du discernement

Depuis le drame, Essia B. a tenu "propos incohérents", selon la source proche du dossier. Son profil et son suivi psychiatriques sont au cœur des investigations.

Au cours de l'instruction, des experts psychiatres devraient être désignés pour déterminer si son discernement était altéré ou aboli au moment des faits. S'ils concluaient à une abolition du discernement, elle serait alors déclarée irresponsable pénalement et ne serait pas jugée.

Lors de ses premières auditions devant les enquêteurs, la suspecte avait nié avoir commis les faits qui lui sont reprochés. Puis, compte tenu de son état de santé, sa garde à vue avait été suspendue mardi après-midi afin de permettre aux médecins de pratiquer un examen à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police.

Unique en France, cette structure, surnommée l'"I3P", accueille des personnes présentant à la fois un "danger imminent pour la sûreté des personnes" et "des troubles mentaux manifestes". Les médecins ont estimé que son audition pouvait reprendre jeudi. Sa garde à vue s'est alors poursuivie dans la salle "Cusco" de l'unité médico-judiciaire (UMJ) de l'Hôtel-Dieu (IVe arrondissement de Paris), réservée aux gardés à vue qui souffrent de problèmes médicaux.

D'après l'enquête, elle venait de sortir, le 30 janvier, d'un séjour de près de deux semaines à l'hôpital psychiatrique Saint-Anne à Paris. Cette hospitalisation, la treizième en dix ans, avait pris fin "sur décision médicale", a souligné mercredi le procureur de la République Rémy Heitz lors d'une conférence de presse.

La nuit du drame, un voisin avait appelé la police juste après minuit lundi pour se plaindre du bruit causé par cette femme. Cet homme, par ailleurs pompier, l'avait ensuite recroisée dans le hall après le départ des forces de l'ordre. Elle lui avait alors lancé: "Regarde-moi droit dans les yeux. Toi qui aimes les flammes, ça va te faire tout drôle quand ça va exploser", selon le récit du voisin aux enquêteurs.

Puis peu après 0H30, une habitante de l'immeuble alertait les pompiers d'un départ de feu dans l'immeuble. Au même moment, la suspecte était arrêtée ivre alors qu'elle tentait de mettre le feu à une voiture, dans une rue voisine.

Ses antécédents judiciaires font apparaître trois procédures où elle a été mise en cause, sans jamais être condamnée.

Deux d'entre elles ont été classées sans suite en 2016, en raison d'un "état mental déficient", l'une pour un "vol avec mise à feu de vêtement" et l'autre pour des violences, selon le procureur.

Par ailleurs, en 2017, une autre procédure pour "violences conjugales" avait été classée sans suite faute d'infraction suffisamment caractérisée.

Contacté par l'AFP, son avocat Sébastien Schapira n'a pas souhaité réagir.

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