Après une montée en puissance fulgurante en 2014, et la proclamation d'un "califat" à cheval sur la Syrie et l'Irak, l'EI a vu son territoire se réduire comme peau de chagrin face à de multiples offensives dans ces deux pays. En Irak, les autorités avaient proclamé la victoire sur l'EI en décembre 2017.
Aujourd'hui, les jihadistes sont acculés dans un ultime réduit dans l'est syrien, où ils sont la cible d'une offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance arabo-kurde soutenue par la coalition internationale emmenée par Washington.
Ce secteur représente "désormais moins de 1% du +califat+ originel", indique dans un communiqué la coalition internationale.
A son apogée, le "califat" avait une superficie comparable à celle de la Grande-Bretagne, avec une population de plusieurs millions d'habitants.
Les FDS mènent aujourd'hui leur offensive dans la province de Deir Ezzor, contre un secteur de quelques kilomètres carrés.
"Alors que nous continuons de presser les combattants de l'EI restant dans un carré toujours plus petit (...) ils cherchent à s'échapper en se mêlant aux femmes et aux enfants innocents qui tentent de fuir les combats", souligne la coalition.
"Ces tactiques ne vont pas marcher", affirme un commandant adjoint de la coalition, le général britannique Christopher Ghika, cité par le texte.
Le communiqué précise qu'en Syrie les FDS ont désormais "libéré environ 99,5% des territoires contrôlés par l'EI".
"Pause opérationnelle"
Mercredi, le président Trump avait estimé que la victoire contre les jihadistes était imminente.
"L'annonce formelle que nous avons repris 100% du califat devrait intervenir la semaine prochaine", a-t-il dit.
"Je ne veux pas l'annoncer trop tôt", a-t-il toutefois souligné. "Ils ont encore de petites poches", "qui seront de plus en plus petites" mais "peuvent être si dangereuses", a reconnu M. Trump.
En décembre, le président américain avait annoncé le retrait des quelque 2.000 soldats américains qui avaient été déployés en Syrie pour épauler les FDS.
L'assaut des FDS a été temporairement suspendu depuis plusieurs jours, les combattants sur le terrain expliquant que les jihadistes utilisent des civils comme "boucliers humains".
"Les FDS marquent depuis quelques jours une pause opérationnelle qui leur permet de se réorganiser et de renforcer leurs positions", a confirmé jeudi lors d'un point presse à Paris le porte-parole de l'état-major français, le colonel Patrik Steiger.
Fuyant l'ultime bastion de l'EI, des centaines de personnes, des femmes et des enfants, munis de maigres affaires, se dirigent depuis plusieurs jours vers les positions des FDS, selon les équipes de l'AFP.
Plus de 37.000 personnes ont fui le fief jihadiste depuis début décembre, principalement des familles de l'EI, indique l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Parmi eux, figurent environ 3.400 jihadistes, selon la même source.
Etrangers de l'EI
Des centaines d'étrangers, dont des femmes et enfants, se trouvent aujourd'hui aux mains des FDS et réclament leur rapatriement vers leurs pays d'origine.
A ce sujet, l'ONG Human Rights Watch a appelé à ce que le transfert de ces centaines d'étrangers, dont des jihadistes présumés et leurs familles, se fasse dans la transparence.
Mercredi, dans un camp de déplacé dans le nord syrien, des dizaines de femmes étrangères et leurs enfants fraichement débarqués du dernier bastion de l'EI patientaient dans une zone d'accueil pour se voir attribuer une tente, a constaté une équipe de l'AFP.
Des femmes drapées dans leur niqab noir, dévoilant parfois leurs yeux, s'adressaient à leurs enfants pâles et maigres, en anglais ou en français.
La guerre qui ravage la Syrie depuis 2011 a fait plus de 360.000 morts.
Déclenché avec la répression par le régime du président Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie, le conflit s'est complexifié avec l'implication de puissances étrangères et de groupes jihadistes sur un territoire morcelé.
Malgré sa mise en déroute, l'EI continue de mener des attentats. Jeudi, les FDS ont annoncé avoir arrêté une soixantaine de personnes lors d'une opération contre des "cellules dormantes" à Raqa, ancienne "capitale" de l'EI dans le nord du pays.
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