Reçue par le Premier ministre à la suite des informations de presse la concernant, la commissaire Marie-Elodie Poitout "a maintenu l'intégralité des propos qu'elle a tenus depuis la semaine dernière en réponse aux questions de la presse, démentant notamment être d'une quelconque façon liée à une rencontre entre MM. Benalla et Crase fin juillet", a indiqué le cabinet d'Edouard Philippe.
"Toutefois, consciente de la sensibilité de sa fonction et soucieuse d'écarter toute polémique, la cheffe du GSPM a demandé au Premier ministre d'être affectée sur une autre mission au sein du ministère de l'Intérieur", ce qu'a accepté M. Philippe, poursuit Matignon.
Le Premier ministre "tient à saluer le très grand professionnalisme dont la cheffe du GSPM a fait preuve depuis le premier jour de sa mission à ses côtes jusqu'à la décision de ce jour", écrit son cabinet dans un courriel à l'AFP.
Le 31 janvier, Mediapart avait publié des extraits sonores d'une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase en date du 26 juillet, soit quatre jours après leur mise en examen dans l'affaire des violences du 1er-Mai et en violation de leur contrôle judiciaire.
Après la publication de l'article de Mediapart, des journalistes ont tenté de vérifier auprès de Matignon l'hypothèse selon laquelle cette conversation a été enregistrée au domicile de Mme Poitout.
La cheffe du GSPM a alors expliqué avoir rencontré M. Benalla fin juillet, avec son compagnon Chokri Wakrim, à leur domicile, selon une lettre datée du 1er février du directeur de cabinet de Matignon, Benoît Ribadeau-Dumas, au procureur de la République de Paris Rémi Heitz.
Mais M. Crase, que la commissaire a dit "ne pas connaître", n'était pas présent à cette réunion, a-t-elle assuré. La policière a également démenti que son compagnon ait pu organiser cette rencontre chez elle en son absence, selon Matignon.
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