"D'un musée à voir, nous allons passer à un musée à vivre", résume à l'AFP Yves Delhommeau, directeur général de l'institution touristique parisienne créée en 1882.
A une époque où la photo et le cinéma étaient réservés à l'élite, le journaliste Arthur Meyer, directeur du quotidien "Le Gaulois" s'associa avec Alfred Grévin, dessinateur et sculpteur, pour créer un musée de cire "permettant au public de mettre un visage sur les personnalités qui font l'actualité".
Cent trente-sept ans après, l'esprit des fondateurs est intact. Malgré la télévision et Internet, près de 700.000 visiteurs vont chaque année à la rencontre des doubles de cire des célébrités historiques ou contemporaines.
Depuis 2001, mode des selfies oblige, les visiteurs peuvent déjà approcher les personnages pour se photographier à leurs côtés.
Mais samedi, le musée du "vrai-semblant" franchira une nouvelle étape grâce aux technologies multimédias, notamment vidéo, permettant d'interagir avec certaines célébrités et décors, pour une immersion poussée.
Dans le même temps, Grévin se transforme en "machine à remonter le temps" dans un ordre chronologique, tandis que tous les espaces ont été transformés, offrant un changement radical.
Quatre millions d'euros ont été investis, selon le musée, entité de la Compagnie des Alpes (Futuroscope, Parc Astérix, Walibi, France Miniature et des domaines skiables).
Si l'assassinat de Marat dans sa baignoire par Charlotte Corday, celui d'Henri IV dans son carrosse par Ravaillac ou le Palais des Mirages, célèbres mises en scènes du musée, sont toujours là, le nouveau Grévin propose des tableaux inédits dont un consacré au Festival de Cannes, invitant les visiteurs à fouler le tapis rouge avec Angelina Jolie, Omar Sy ou Ryan Gosling.
La visite démarre par un accueil VIP dans le hall d'un palace art déco, "hommage à l'esprit français". Un peu plus loin, le visiteur se retrouve sur un plateau TV où la journaliste Léa Salamé en compagnie de Al Pacino, l'attend pour un entretien devant les caméras.
- Dans la Jeep du Général -
La visite se poursuit par un café typiquement parisien et une évocation de la garden party de l'Elysée en présence d'Elizabeth II, Mohammed VI, Donald Trump ou Vladimir Poutine.
Pour la première fois, le bureau du président de la République à l'Elysée est reconstitué, avec possibilité d'une photo-souvenir avec le double d'Emmanuel Macron, dernière étape avant d'accéder à la salle des commandes de la machine à remonter le temps.
Le visiteur se retrouve propulsé dans la préhistoire, avant de croiser Vercingétorix et Jules César, et de cheminer à travers les siècles à la rencontre de Louis XVI à Versailles puis dans sa prison du Temple, après le Siècle des Lumières.
Parmi les tableaux inédits, la descente des Champs-Elysées par le Général de Gaulle à bord de sa Jeep, avec un siège libre pour le visiteur, tandis que Brigitte Bardot est de retour à Grévin pour une évocation de 1968 avec Jean-Paul Sartre.
Les mondes imaginaires sont également mis en scène, du Petit prince à Frankenstein, en passant par les grands héros de BD, avant des rencontres avec de grands sportifs.
Par des effets vidéos, le visiteur est invité à faire des passes avec Kylian Mbappé ou réviser le O-goshi avec le judoka Teddy Riner.
Un studio d'enregistrement permet virtuellement d'entamer une "jam session" avec Maître Gimms, au côté de Johnny Hallyday, Lady Gaga ou Ray Charles au piano. Le visiteur peut aussi devenir un coach redouté en s'installant sur les fauteuils tournants de "The Voice", le télé-crochet de TF1.
Chaque année, quatre ou cinq personnalités font leur entrée à Grévin selon deux critères, les mêmes depuis 1882: "popularité et excellence".
"Je suis bien fier d'entrer dans votre musée : j'ai l'impression d'être enfin célèbre !", avait confié Coluche en 1980, en découvrant son double de cire.
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