Il a du cachet et un charme bien a lui. Le stade Mermoz est une trace visible du passé du Rouen Normandie Rugby (Seine-Maritime) et de ses précédentes appellations, de son côté besogneux et parfois rugueux, loin de la lumière du plus haut niveau qu'il entrevoit aujourd'hui. En fin de saison, le RNR visera la montée en Pro D2. Mermoz s'est bien offert un lifting, pour être sûr de ne rien manquer de la fête. Mais l'enceinte ne pourra pas accompagner les Lions sur la durée. Aux manettes du club depuis deux ans, Jean-Louis Louvel a tout de suite vu la nécessité de créer un nouveau stade pour accompagner son projet.
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Objet de fantasmes et de débats depuis des mois, cette nouvelle antre du rugby rouennais pourrait s'installer à Bédanne, entre la base de loisirs et la zone commerciale de Tourville-la-Rivière. "C'est l'option qui retient le plus notre attention, même si ça m'embête de sortir de Rouen. Mais l'emplacement est de premier ordre avec la proximité de l'autoroute et la possibilité de conquérir les publics caennais, havrais ébroïciens ou encore amiénois !", confie le président du RNR.
Plus qu'un stade, pour le rentabiliser
Autre point fort, et non des moindres, la place disponible pour remplir le cahier des charges que Jean-Louis Louvel s'est lui-même fixé : "Si on veut que le stade soit financé par de l'argent privé, il faut créer d'autres activités autour et donc il faut de la place." Comme toujours, depuis qu'il dirige le RNR, le chef d'entreprise veut s'inspirer des bonnes idées aperçues ailleurs. Par exemple ? Créer le parking qui manque aujourd'hui cruellement à Mermoz, intégrer la boutique du club au projet, créer une brasserie pour amener du passage même en dehors des jours de matches ou pouvoir accueillir d'autres activités, "comme des festivals de musique", à l'instar de ce que peut proposer la toute nouvelle U-Arena de Nanterre.
Aujourd'hui, la direction du Rouen Normandie Rugby commence déjà à travailler sur des premières ébauches de plans. Là encore, un modèle émerge. Celui du stade Marcel-Deflandre de La Rochelle, érigé tribune par tribune à mesure que le club gagnait en public. Un projet qui a quand même un coût, surtout pour proposer une jauge suffisamment grande pour répondre à la demande qui devrait encore croître en cas d'accession à la Pro D2. "On parle d'une fourchette entre 30 et 40 millions d'euros pour la première phase", lâche le président du club.
Le Top 14 dans le viseur
Pour financer ce nouvel écrin, le principe du naming pourrait être adopté. Une piste qui permet à une marque de donner son nom au stade en échange d'une participation financière, à l'image de ce que Ferrero peut faire au Kindarena de Rouen. Mais Jean-Louis Louvel sait qu'il doit encore travailler au montage administratif et juridique de son stade, notamment pour obtenir le droit de vendre des produits dérivés ou des maillots à deux pas de la zone commerciale de Tourville-la-Rivière.
Le début des travaux n'est donc pas pour demain, surtout que rien n'a été officialisé pour le moment. Mais Jean-Louis Louvel est confiant, sans pour autant être pressé de quitter le stade Mermoz : "On peut encore y tenir un moment. Le nouveau stade devra arriver au moment où on devra être pas loin du Top 14, et si ça met plus de temps il faudra d'ailleurs que je ralentisse !" Sur le plan sportif, l'entraîneur Richard Hill estime que les Lions pourront prétendre à l'élite du rugby français dans environ cinq ans. D'ici là, ils séviront peut-être dans un nouveau stade flambant neuf, en bordure de l'A13.
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