L'association de consommateurs estime que ces mesures pourraient favoriser une "progression durable du pouvoir d'achat de plus de 9 milliards d'euros, soit plus de 320 euros par ménage", explique-t-elle dans un communiqué.
"Sans surcoût pour les finances publiques" selon l'UFC, cet ensemble de mesures a pour objectif de faire diminuer les prix en s'attaquant à divers rentes ou dysfonctionnements de marché", et ainsi "doubler l'ampleur des annonces présidentielles, sans peser sur les finances publiques".
Et de citer comme exemple la suppression du relèvement du SRP sur les produits alimentaires, entré en vigueur au 1er février. Selon l'association, qui s'est toujours opposée à cette mesure de la loi Alimentation, censée aider à revaloriser les revenus des agriculteurs, sa suppression pourrait permettre "800 millions d'euros d'économie".
La "portabilité du numéro de compte bancaire", qui permet de faciliter un changement de banque, générerait pour sa part 1,2 milliard de baisse des tarifs bancaires, selon l'UFC-Que Choisir.
La suppression des commissions d'intervention en cas d'incident bancaire dégagerait 2,8 milliards d'euros par an et la libéralisation de la vente de pièces de carrosserie automobiles, quelque 415 millions d'euros, ajoute l'association.
Autre mesures: encadrer les loyers, allonger la durée de garantie légale des produits, faciliter le changement des assurances santé, réformer l'apprentissage du permis de conduire...
L'association propose aux consommateurs de signer en faveur de ce plan et de voter en ligne pour dégager "les trois propositions les plus urgentes à leurs yeux".
Une autre association de défense des consommateurs, CLCV (Consommation Logement Cadre de vie), a pour sa part proposé "une baisse de la TVA sur l'électricité et le gaz", qui selon elle pourrait entraîner "un gain de pouvoir d'achat de 200 à 300 euros par an".
"Pour être efficace dans l'intérêt du consommateur, une baisse de la TVA doit s'appliquer sur des produits et des prix dont l'évolution est liée à une décision d'une autorité régulatrice", note la CLCV dans un communiqué lundi.
Depuis le 17 novembre, des dizaines de milliers de personnes vêtues de "gilets jaunes" ont manifesté pour protester contre la politique sociale et fiscale du gouvernement.
Le "grand débat", lancé par Emmanuel Macron sur la base de quatre thèmes (impôts/dépenses/action publique; organisation de l'État; transition écologique; démocratie/citoyenneté), doit répondre à ce mouvement, qui a été parfois émaillé de scènes de violences.
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