Le démarrage de la formation de Robert Biedron, ancien maire de la ville de Slupsk, (nord) coïncide avec le début de la campagne pour les élections au Parlement européen en mai et, à plus long terme, pour les législatives polonaises à l'automne.
Lors d'un rassemblement de plusieurs milliers de ses partisans dans un stade couvert de Varsovie, Biedron a dit vouloir réaliser le testament politique du populaire maire libéral de Gdansk, Pawel Adamowicz, assassiné le mois dernier.
Il a annoncé les grandes orientations de son programme, dont la séparation de l'Eglise et de l'Etat, dans un pays majoritairement catholique et où le clergé exerce une influence considérable.
Il se propose aussi d'instaurer un salaire égal pour les femmes et les hommes, une libéralisation de l'avortement, la reconnaissance d'un partenariat entre personnes du même sexe et une généreuse retraite garantie pour toutes les personnes âgées.
Côté écologie, il voudrait "fermer toutes les mines de charbon" vers 2035 pour réduire le smog dans un des pays les pollués d'Europe où on estime à 50.000 le nombre de décès prématurés imputables à la mauvaise qualité de l'air.
Ce discours progressiste du politicien relaxe de 42 ans, qui fait penser au Canadien Justin Trudeau, semble trouver un accueil favorable auprès des électeurs.
Selon un sondage publié vendredi par l'institut IBRiS dans le contexte des européennes, son parti naissant est soutenu par 6,4% des Polonais, ce qui le situe à la troisième place, certes loin derrière le parti conservateur Droit et Justice (PiS) au pouvoir, appuyé par 36,2% des électeurs, et la Plateforme Civique (PO, opposition centriste libérale), qui obtient 29,6%.
Biedron se donne aussi pour objectif de réduire les divisions dans une Pologne fortement clivée et qui n'a pas encore surmonté le choc de l'assassinat du maire de Gdansk.
Commis par un repris de justice peut-être déséquilibré, ce meurtre a conduit la classe politique à s'interroger sur le discours de haine qui marque la vie publique depuis trois ans.
"Nous avons besoin d'énergie positive plus que jamais maintenant..., a dit Biedron. Nous devons réaliser l'héritage de Pawel Adamowicz". Ce dernier, tout en étant catholique, avait soutenu la communauté LGBT, et aussi invité des réfugiés dans sa ville.
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