"Quand ces manifestants comprendront-ils qu'ils se trompent de cibles en bloquant le centre-ville tous les samedis ?", écrivent dans un communiqué commun, les Vitrines de Rouen (association de commerçant, l'UMIH76 (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie en Seine-Maritime) et le club des Toques de Rouen (association de restaurateurs).
Ces professionnels du commerce et du tourisme lancent un nouvel appel désespéré aux manifestants qui chaque samedi depuis décembre, sillonnent les rues du centre-ville. "La situation économique créée par les manifestations et les violences est très difficile pour de nombreux commerçants et artisans rouennais. Nous allons être confrontés à des dépôts de bilan et à des licenciements, à la fois pour les petites et grandes structures commerciales, écrivent-ils. Quand ces manifestants comprendront-ils qu'ils vont faire des "morts économiques" dans des milieux modestes en obligeant à des suppressions d'emplois ?" Ils accusent par ailleurs les manifestants de "dop[er] et renforc[er] les acteurs mondiaux du e-commerce que par ailleurs ils dénoncent".
Un appel du même type avait été lancé, 15 jours plus tôt.
Des mesures à Rouen ?
À Rouen, Jonas Haddad, avocat et élu d'opposition à la Ville, a rencontré une dizaine de commerçants lors d'une première réunion, vendredi 25 janvier 2019. "Ils m'ont confié avoir perdu entre 30 et 80 % de leur chiffre d'affaires sur les 12 dernières semaines", explique-t-il, et ce dans tous les domaines, qu'il s'agisse du prêt-à-porter ou de la restauration en passant par la bijouterie. Si la ville a choisi de ne pas augmenter les droits d'occupation commerciale malgré l'inflation d'1,9 %, l'avocat estime que ces mesures sont bien insuffisantes pour parer à l'urgence et fait avec les commerçants trois propositions.
La première concerne les taxes sur la publicité, l'attractivité et les droits de terrasses des magasins qu'il propose de suspendre pour "rendre plus sexy le centre-ville". La seconde proposition concerne les parkings du centre-ville. L'élu propose des "samedis blancs" pour les parkings qui sont gérés par la ville soient gratuits et ainsi, encourager le consommateur à se rendre dans le centre.
Enfin, la dernière proposition, qui concerne surtout l'État, consiste pour Jonas Haddad à renforcer la sécurité dans le centre-ville pour éviter une hyper-concentration des manifestants. "Il faut respecter le droit de manifester mais il faut surtout faire respecter l'interdiction de casser", justifie-t-il.
Les manifestations du samedi 2 février 2019 permettront de voir si ces appels ont été entendus…
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Les gilets jaunes se tirent une balle dans le pied en continuant à vider les centre-ville. En effet, il y a beaucoup d'individualisme dans ce mouvement.
Il faut aussi que chacun reste à sa place au lieu de vouloir diriger le pays.
On est dans la mondialisation, qu'ils y pensent!!