"Les rencontres se passent bien avec de la bonne volonté et dans un bon état esprit des deux côtés", a déclaré le président américain dans une série de tweets.
Il a toutefois souligné qu'aucun accord final ne serait conclu avant une rencontre "dans un avenir proche" avec le président chinois Xi Jinping pour trouver un consensus "sur certains des points les plus difficiles".
La presse américaine évoquait une rencontre après le sommet prévu entre le président américain et le dirigeant nord Coréen, Kim Jong Un, fin février.
Rappelant le couperet du 1er mars, date à laquelle les tarifs douaniers sur 200 milliards de dollars d'importations chinoises doivent passer de 10 à 25%, Donald Trump a souligné que "tout le monde" travaillait d'arrache-pied pour conclure un accord "d'ici cette date".
Le locataire de la Maison Blanche doit rencontrer jeudi le Vice-Premier ministre Liu He qui dirige pour la partie chinoise les pourparlers à Washington depuis mercredi.
Ce très influent conseiller économique du dirigeant chinois, diplômé de la prestigieuse université américaine de Harvard, était déjà aux manettes l'an passé lors des tractations commerciales avortées au cours desquelles la Chine s'était montrée plutôt inflexible.
Mais depuis la conjoncture a changé: la Chine ne souhaite pas un accroissement des taxes douanières punitives alors que son économie ralentit, a lui-même relevé Donald Trump. En 2018, le géant asiatique a en effet enregistré la plus faible croissance (6,6%) de ces 28 dernières années, affecté notamment par la guerre commerciale.
En outre, la poursuite de la guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques du monde est particulièrement redoutée alors la croissance mondiale ralentit et que la croissance américaine devrait s'essouffler elle-aussi.
"Les représentants de la Chine et moi-même nous efforçons de parvenir à un accord (commercial) complet, en ne laissant RIEN d'irrésolu sur la table", a également insisté Donald Trump.
Hautes technologies
Concrètement, l'administration Trump exige de la Chine qu'elle mette fin à des pratiques commerciales qualifiées de "déloyales". Washington vise en particulier le transfert forcé de technologies américaines dans le cadre de co-entreprises en Chine, le vol de la propriété intellectuelle américaine, ainsi que les subventions massives accordées aux entreprises chinoises d'Etat pour en faire des champions nationaux. Elle exhorte aussi Pékin à réduire le massif déficit commercial américain.
Si la partie chinoise semble disposée à faire des concessions pour ouvrir davantage son marché aux produits américains notamment agricoles, elle semble moins encline à procéder aux changements structurels.
Car dans ces tractations, c'est la position dominante dans les futures industries de hautes technologies que se disputent les deux pays.
La Chine a lancé en 2015 un plan baptisé "Fabriqué en Chine 2025" (Made in China 2025) destiné à faire du pays un leader mondial des industries de demain, qu'il s'agisse d'aéronautique, de robotique, de télécommunications ou encore d'intelligence artificielle et des véhicules à énergie nouvelle.
Le président Donald Trump a maintes fois répété qu'il était favorable à la bonne tenue de l'économie chinoise, mais pas au détriment des entreprises américaines et de leur savoir-faire.
Pour contraindre Pékin à corriger ces distorsions commerciales, la Maison Blanche a déjà infligé des taxes douanières supplémentaires sur 250 milliards de dollars d'importations chinoises.
Pékin a rétorqué en imposant des tarifs douaniers additifs sur 110 milliards de dollars de biens américains.
Les négociations sont d'autant plus difficiles qu'elles se déroulent en pleine affaire Huawei. La justice américaine avait dévoilé lundi treize chefs d'inculpation --liés à des violations des sanctions américaines contre l'Iran-- visant le géant des télécoms chinois et sa directrice financière Meng Wanzhou, arrêtée au Canada en décembre et dont les Etats-Unis ont demandé l'extradition.
L'an passé, les négociations commerciales avaient été polluées par une autre affaire touchant cette fois le groupe ZTE.
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