"Ce soir-là, ils n'étaient pas la police mais des usurpateurs indignes de brassards et ils se sont comportés comme ceux qu'ils pourchassent. Ce soir-là, ils avaient basculé du mauvais côté", a déclaré l'avocat général Philippe Courroye.
"Mon intime conviction, c'est qu'au cours de cette nuit du 22 au 23 avril, dans les locaux de la BRI, Emily Spanton a bien été une victime non consentante d'actes sexuels", a-t-il ajouté.
Les accusés et la plaignante ont deux versions "totalement opposées", a souligné l'avocat général. Mais les versions des policiers "recèlent des dissimulations évidentes et des incohérences manifestes".
Les deux ex-policiers de la prestigieuse BRI (Brigade de recherche et d'intervention), jugés depuis le 14 janvier pour "viol en réunion", ont toujours clamé leur innocence. Ces accusés, qui comparaissent libres, encourent 20 ans de réclusion criminelle.
La jeune femme et les accusés s'étaient rencontrés le 22 avril 2014 dans un pub, lors d'une soirée très arrosée. Ils s'étaient ensuite rendus au "36", alors siège de la police judiciaire.
Selon des témoins, quand Emily Spanton est entrée dans les locaux à 00H40, en titubant, elle était joyeuse, alors qu'à 02H00, la touriste canadienne était en état de choc, effondrée. Elle affirme avoir été violée par les deux accusés, et par un troisième homme qui n'a jamais été identifié.
Le verdict est attendu jeudi.
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