Inventée en Allemagne, l'initiative a émergé en France en 2004. À Caen (Calvados), c'est au PFRS (Pôle de Formation et de Recherche en Santé) que cela se déroule les 28 et 29 janvier 2019. Organisé par des dizaines d'étudiants en deuxième et troisième année de médecine, l'idée majeure de cet hôpital des nounours est de familiariser les 160 enfants venus de plusieurs écoles normandes au monde de la médecine.
De la salle d'attente à l'opération
Première étape : la salle d'attente. Une petite salle était conçue pour les enfants avec des coloriages avant d'être pris en main par un "nounoursologue". Carnet de santé en main, l'enfant raconte comment son doudou s'est blessé. Pour Garance, six ans, sa poupée veut tout manger à la maison ! "Elle mange les chaises et les tables de la maison mais elle n'a pas mal au ventre. Elle s'est cognée fort contre le lit, elle a mal au bras, elle a un os cassé", raconte-t-elle. L'enfant est alors orienté vers l'atelier radiologie pour faire un diagnostic.
Laurene, étudiante en troisième année de médecine
De la radiologie à l'infirmerie en passant par la chirurgie, chaque enfant issu de la grande section au CP découvre tous les services d'un hôpital et sont accompagnés par de futurs professionnels, qui eux aussi, profitent de l'instant. Comme une véritable première expérience auprès d'un jeune public : "Le contact avec les enfants est quelque chose que l'on n'a pas forcément l'habitude de connaître au début de nos études. Cela plaît énormément aux étudiants", explique Emeric Lequillerier, vice-président au sein de l'association de la Corporation Médecine de Caen. "En stage on est plutôt avec des adultes ou des personnes âgées. Là on apprend à aborder un enfant en hôpital", ajoute Laurene, étudiante en troisième année.
Dédramatiser le monde hospitalier
Et si certains enfants faisaient preuve d'énormément de curiosité, la timidité en bloquaient certains autres. Là est tout le travail des étudiants qui doivent à la fois expliquer les différentes facettes du métier tout en inhibant la peur des petits. "Les enfants parlent et rassurent leur doudou pendant les soins mais ils y participent aussi. Quand on met une compresse, on leur demande d'appuyer dessus. Cela leur permet d'enlever la peur", explique Charles, 19 ans et animateur de l'atelier infirmerie.
Plongés comme dans la vraie vie, ces différents ateliers permettent de réduire l'angoisse des touts petits à l'égard des blouses blanches et de tout l'univers de la médecine.
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