Jimmy Malandain a été reconnu coupable de l'incendie du Carrefour market de Duclair (Seine-Maritime), lundi 28 janvier 2019 au tribunal correctionnel de Rouen. Le jeudi 11 octobre 2018, alcoolisé, il avait jeté un mégot allumé dans la voiturette de celui qu'il considère comme étant un rival amoureux.
Il présente ses excuses
Le feu mit au véhicule, garé sur le parking du centre commercial, s'est ensuite propagé au supermarché. Si aucun blessé grave ou mort n'a été à déplorer, le supermarché et un magasin de fleurs ont été entièrement détruits, entraînant alors le chômage technique d'une soixantaine de personnes. Environ 16 millions d'euros de préjudices matériels sont estimés.
Dès son interpellation le 17 décembre dernier, Jimmy Malandain a reconnu son implication dans les faits. Lors de l'audience du 28 janvier, le prévenu a présenté ses excuses auprès des victimes. 17 d'entre elles dont le gérant du Carrefour market Jean-Sébastien Havard, se sont constitués partie civile dans cette affaire.
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L'avocat du gérant et de certains employés, Grégoire Leclerc, a insisté sur le choc traumatique qu'a provoqué cet incendie sur ses clients. Il a également fait état des nombreux préjudices matériels causés.
Une obligation de soins
Dans son réquisitoire la procureure de la République a réclamé 18 mois d'emprisonnement, dont un an ferme, assorti d'une mise à l'épreuve de deux ans et de l'indemnisation des victimes. En réaction à cette réquisition, l'avocate du prévenu, Carole Dahan-Rossow a déclaré : "Je ne sais si un long séjour sera bénéfique, ni à lui, ni à son insertion". Jimmy Malandain est chômeur depuis trois ans et perçoit une allocation adulte handicapé aux vues de ses difficultés à lire et à écrire.
À l'issue de la séance, le tribunal a déclaré Jimmy Malandain entièrement coupable des préjudices commis. 18 mois d'emprisonnement dont un an ferme ont été prononcés, avec mise à l'épreuve et l'obligation de soigner son alcoolisme. Cette peine s'ajoute à une autre pour le prévenu. Prononcée début janvier, celle-ci l'avait condamné à deux ans d'emprisonnement ferme pour des faits de violence sur un homme, survenus en 2011.
La question des intérêts civils (accords de dommages et intérêts pour les victimes) est renvoyée. Le tribunal statuera dessus le mercredi 4 septembre 2019.
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