La cérémonie de remise des prix, en présence du ministre de la Culture Franck Riester, doit commencer à 19H00 au théâtre d'Angoulême.
Outre le Fauve d'or du meilleur album, le jury majoritairement féminin et présidé cette année par l'une des chefs de file de la BD belge d'avant-garde, Dominique Goblet, doit décerner quatre autres récompenses: prix spécial du jury, prix de la série, prix révélation et prix du patrimoine pour lequel 8 titres sont en compétition.
Un autre jury composé de personnalités dont l'auteur de polars DOA remettra le Fauve polar SNCF pour lequel cinq albums sont en compétition.
La cérémonie sera également l'occasion de remettre le prix jeunesse (attribué par un jury d'enfants âgés de 8 à 12 ans) à l'Américaine Jen Wang pour son album "Le prince et la couturière" (Akileos).
Si le nom de la lauréate du prix jeunesse est connu depuis jeudi, le mystère reste entier pour le reste du palmarès. Les sept membres du jury qui attribuera le Fauve d'or ont été mis au vert pour délibérer en toute quiétude.
Contrairement aux années précédentes, le jury où figurent notamment l'auteure Pénélope Bagieu et le journaliste Augustin Trapenard, a refusé de réduire à dix titres le nombre d'albums en lice pour le Fauve d'or. Il fera donc son choix parmi les 45 titres de la sélection.
Le Fauve d'or récompense le meilleur album de BD publié en langue française au cours de l'année écoulée quel que soit son genre ou son origine.
Effet multiplicateur
L'Américaine Emil Ferris, déjà récompensée, par le prix ACBD des critiques de BD, compte parmi les auteurs les plus en vue pour décrocher le titre avec son album "Moi, ce que j'aime c'est les monstres" (Monsieur Toussaint Louverture).
La personnalité d'Emil Ferris colle bien avec celle de Dominique Goblet connue pour son audace radicale.
Cinq femmes seulement ont reçu le Fauve d'or (ou son équivalent) depuis la création du festival en 1974. La dernière lauréate en date est la franco-iranienne Marjane Satrapi pour "Poulet aux prunes" en 2005.
Parmi les autres lauréats possibles, on peut citer Olivier Bocquet et Jean-Marc Rochette pour "Ailefroide" (Casterman), Nina Bunjevac pour "Bezimena" (Ici même), Catherine Meurisse pour "Les grands espaces" (Dargaud) ou encore Miki Yamamoto pour "Sunny Sunny Ann!" (Pika).
Selon l'institut GfK, le Fauve d'or à "un véritable effet multiplicateur" sur les ventes à l'instar du prix Goncourt pour les romans.
"L'effet multiplicateur du Fauve d'Or est indéniable", assure ainsi Sandrine Vigroux, directrice de l'expertise Entertainment GfK. "Regardons les derniers opus primés, et nous observons des impacts sur les ventes allant de +60% pour un auteur déjà établi comme Riad Sattouf en 2015, avec +L'Arabe du futur+, jusqu'à multiplié par 3 pour +La saga de Grimr+ et même par 16 pour le lauréat 2017 +Paysage après la bataille+".
L'an dernier, le prix avait été remporté par Jérémie Moreau pour "La sage de Grimr" (Delcourt).
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