Le rendez-vous était donné à 10h30 place du théâtre à Caen (Calvados) ce jeudi 24 janvier 2019. Le froid glacial n'a pas empêché 400 manifestants de se réunir pour lutter contre la réforme de l'enseignement du second degré. Le cortège a ensuite rejoint le port, longé le château par l'Avenue de la Libération pour poursuivre sa route devant l'Université de Caen avant de rejoindre le rectorat de Caen.
"Le service public est à bout"
"Ce qui est certain que les suppressions de postes multipliées depuis ces dernières années font que le service public est à bout. Cela va énormément peser sur les enseignants et donc les conditions de travail des élèves", explique rapidement Sébastien Beorchia, secrétaire académique CNEP-FSU et responsable du cortège. "Il faut montrer au rectorat qu'on ne se laisse pas manipuler".
Au menu des revendications : la lutte contre les suppressions de postes, prévues à 2300 sur tout le territoire dont 119 dans l'Académie de Caen, le retrait d'une deuxième heure supplémentaire obligatoire et parallèlement la réforme quant à parcoursup. Serge Vallet, secrétaire de la CGT enseignement privé et enseignant au lycée Jeanne d'Arc à Argentan fait aussi partie des professeurs en grève qui ont fait la route jusqu'à Caen :
Serge Vallet : "Pour l'avenir c'est vraiment dramatique"
Se battre pour les générations futures
Alors qu'une quarantaine de professeurs s'étaient déjà réunis devant les lycées Rostand et Fresnel de Caen la semaine passée, le mouvement a pris une tout autre ampleur aujourd'hui, avec toujours les mêmes inquiétudes. Une réforme qui s'est faite trop vite au vu des incohérences entre les choix des élèves et les critères de sélection dans l'enseignement supérieur qui sont encore inconnus. Bref, tout un tas de questions auxquelles les lycéens n'ont aucune réponse.
"Les élèves sont perdus ! Même si on raccourcit les délais de réponse des vœux mais qu'il n'y a pas plus de places ouvertes dans l'enseignement supérieur, il va encore y avoir des élèves sur le carreau", poursuit-il.
Et après ?
"C'était une première étape aujourd'hui mais on sait que ce n'est pas en une journée que cela va faire bouger les choses. S'il faut faire comme les gilets jaunes à installer des tentes devant le rectorat, pourquoi pas", explique avec humour cet enseignement qui est aussi père d'une élève de terminale qui semble lassé par ce système.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.