Le Royaume-Uni parviendra-t-il à trouver un accord avec l'Union Européenne ? À deux mois du Brexit, c'est l'hypothèse d'une "sortie sèche" qui est privilégiée. C'est celle sur laquelle travaille actuellement la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Caen Normandie, concessionnaire du port de Caen-Ouistreham (Calvados). "Qui peut le plus peut le moins", rappelle Antoine de Gouville, directeur des équipements portuaires à la CCI. "Comme tout le monde, on se prépare au pire en espérant le meilleur".
Contrôles de passeport ou de visa
Concrètement, une frontière physique serait rétablie entre le Royaume-Uni et la France. Un certain nombre d'aménagements sont donc à prévoir dans les ports. "Il va se passer ce qu'il se passe dans tous les aéroports internationaux", détaille Antoine de Gouville. "Les passagers devront déclarer les achats d'alcool ou de tabac et il y aura des contrôles de passeport ou de visa qui seront réinstaurés." Des points de contrôle et un bureau de douanes devront ainsi être créés sur le terminal. Un service d'inspection vétérinaire et phytosanitaire, chargé du contrôle à l'importation des marchandises d'origine animale ou végétale, va être implanté à trois kilomètres du port, dans des bâtiments occupés auparavant le logisticien XPO. Ces contrôles renforcés concerneraient 12 000 camions par an.
Si les moyens humains seront mis à disposition par les douanes ou le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, la CCI prendra à sa charge le coût des travaux. "Pour la première phase, pour être opérationnels lors du Brexit, nous nous sommes donné un budget d'environ deux millions d'euros", confie Antoine de Gouville. "Mais nous avons un projet plus global autour de dix millions d'euros, qu'il faudra partager avec Ports de Normandie"
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