Les neuf jurés et les trois magistrats ont rendu leur verdict mercredi soir 23 janvier 2019, aux assises de l'Orne, au Palais de justice d'Alençon. Dans ce procès en appel commencé deux jours plus tôt, une femme âgée de 65 ans était accusée du meurtre de son concubin de 57 ans, en août 2012 à Petitville, près de Cabourg (Calvados). Mais sur fond de soirée alcoolisée et de maladie, l'homme s'était-il suicidé ? Ou sa conjointe l'avait-elle supprimé ?
Suicide ou assassinat ?
Jugée en première instance en mars 2017, l'accusée avait été acquittée. Mercredi matin 23 janvier 2019, l'avocat général avait déclaré : objectivement, je ne peux pas estimer que le tir était volontaire. Puis s'adressant à la cour : je m'en remets à votre intime conviction. Si vous avez l'intime conviction que l'accusée est coupable, vous la condamnerez lourdement, avec une peine pas inférieure à 15 ans. Si vous estimez qu'elle n'est pas coupable, vous l'acquitterez.
Défense
Dans une excellente plaidoirie de plus d'1h30, l'avocate de la défense s'est efforcée de semer le doute, allant jusqu'à mimer la scène fatale avec le fusil à canon scié qui avait servi ce jour-là, et interrogeant : où sont les preuves d'un meurtre ? Puis, s'adressant à la cour : si vous avez un doute, vous ne pouvez pas la condamner. Ne transformez pas un accident de la vie en accident judiciaire…
Acquittement
Les doutes de l'avocat général comme la plaidoirie de la défense ont finalement amené la cour à prononcer l'acquittement, confirmant ainsi le jugement rendu en première instance, alors que l'accusée désormais acquittée, s'effondrait en larme dans les bras de son avocate.
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