Le dimanche 19 mars 2017, le véhicule de la victime est stationné sur un parking près d'un cinéma à Rouen (Seine-Maritime). Lorsqu'il revient à son véhicule, l'homme constate que son pare-chocs est enfoncé et relève des traces d'impact émanant manifestement d'un véhicule d'une couleur différente. Il décide de mener sa propre enquête et arpente les allées du parking à la recherche du fautif.
C'est chose faite lorsqu'il s'arrête devant une voiture dont la couleur correspond, a fortiori quand il remarque la couleur de diverses traces de frottement sur la carrosserie. Il écrit un mot accusateur qu'il dépose sur le pare-brise de la voiture après avoir pris soin de noter son numéro d'immatriculation, puis il s'en va.
Des traces antérieures à l'incident
Curieusement, ce n'est que trois mois plus tard, en juin 2017, qu'il décide de porter plainte pour délit de fuite à l'encontre de la prévenue, qui tombe des nues. Elle est entendue par la police et reconnaît avoir stationné sur le parking ce jour-là, mais nie avoir percuté quelque véhicule que ce soit. Lorsqu'on lui notifie que des traces et des rayures de couleur correspondante ont été relevées sur sa voiture, elle insiste pour dire qu'elles sont bien antérieures à l'incident.
"Je n'ai rien à me reprocher", dit-elle à la barre, raison pour laquelle elle n'a pas donné suite au mot laissé sur son pare-brise. Pour le procureur de la République, "il n'y a aucune preuve tangible de responsabilité", et la défense note que "sans expertise réalisée, il n'y a pas de délit de fuite". Après délibération à l'audience du vendredi 18 janvier 2019, le tribunal décide de la relaxer du motif de délit de fuite.
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