Lui et ses amis, ont déjà sillonné les rues du canton à maintes reprises depuis le début de la campagne électorale. « En fait, nous nous relayons. Nous sommes un groupe d'une grosse demi-douzaine de personnes ». Ce groupe justement, est très organisé si l'on en croit le jeune homme. « Tout le monde met les mains dans la colle, mais chacun a un rôle précis. Nous avons une personne qui s'occupe de l'organisation générale, qui approvisionne en affiches et qui a les relations avec les structures départementales. Ensuite, les répartitions sont faites par secteur dans le canton et par jour. Chacun connais sa mission au quotidien. Puis il y a les grosses sorties... ».
Les grosses sorties, autrement dit le groupe entier qui sort en même temps, la nuit, pour encoller les panneaux. Si ces militants-là sortent la nuit, c'est pour garder "une forme de discrétion. Comme l'a dit Nicolas Sarkozy à juste titre, nous sommes la majorité silencieuse, c'est une réalité chez nous. En particulier pour nous à Créances, nous avons été élevés dans la discrétion et l'action, pas dans l'opposition perpétuelle".
La bataille des affiches
Les opposants eux, n'ont cure de se faire voir et sortent en plein jour. "C'est toute la différence, eux, ils nous arrachent en plein jour. C'est une forme de non respect. Nous, nous ne faisons que coller notre candidat. En plus, nous avons un responsable de section PS dans le canton, inutile de vous dire qu'il fait un gros travail de destruction. C'est un peu leur marque de fabrique de toute façon. La construction, ils ne connaissent pas".
Aisé de comprendre que le duel UMP-PS fait rage dans ce canton du centre Manche, un duel vif même si les militants UMP, Stéphane Hervieu en tête, apprécient. "C'est le jeu ! Nous en sommes à environ 500 affiches collées depuis le début de campagne. Mais nous avons un avantage, c'est qu'à Créances, nous avons un pool de personnes qui nous demande des affiches pour les coller sur leurs garages agricoles. C'est leur propriété, interdit de les arracher. En plus, elles sont haut-perchées et les garages sont souvent bien situés". De l'opposition, des soutiens, tout ce qui fait la vie de militant finalement.
Mais est-ce que cette "bataille des affiches" a réellement un impact ? La réponse est claire : "Difficile de le savoir mais si elle n'avait pas d'impact, on ne se ferait pas autant arracher, non ?". A quelques jours du premier tour, la pression monte, toujours entre UMP et PS. "La dernière fois, on avait des colleurs FN. Cette année, quelques affiches Front de Gauche sont collées à Lessay. Pour les autres, il y a le collage officiel de tous les candidats mais en général, ces affiches là ne tiennent pas longtemps. C'est d'abord une affaire de troupes sur le terrain pour recoller sans cesse". Et les dernières heures de la campagne ? "On ira jusqu'à la dernière minute, 23h59 samedi soir. Après, ce sont les urnes qui livreront leur verdict...".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.