Vincent Leroyer, ex-champion de France de natation et ex-manager du Rouen Hockey Club (RHC), accusé de viol et d'agressions sexuelles entre 1986 et 1996 sur cinq jeunes hockeyeurs, a reconnu lundi 21 janvier 2019 devant la cour d'assises de la Gironde "la quasi-totalité des faits", sauf les pénétrations sexuelles.
Placé sous contrôle judiciaire depuis le 7 avril 2014, l'ancien sportif de haut niveau, âgé de 60 ans, comparaît libre pour des accusations d'"agressions sexuelles" et de "viols sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité sur la victime". Il risque jusqu'à 20 ans de réclusion.
Les jeunes garçons, dont deux frères, étaient âgés au moment des faits de 8 à 13 ans.
Plus d'une centaine d'abus sexuels
L'accusé a tenté d'expliquer, avec parfois des sanglots dans la voix, plus d'une centaine d'abus sexuels, attouchements, fellations ou masturbations durant dix ans, qu'il décrit aujourd'hui comme des "actes répréhensibles" qu'il voyait à l'époque comme des manifestations de son "affection" à l'égard des jeunes hockeyeurs dont il avait la responsabilité en tant que manager de club.
Il s'est présenté devant la cour d'assises bordelaise comme un "enfant adultérin", élevé dans "un univers clos" par une mère célibataire de quatre enfants "très sévère, autoritaire" et même capable de violences physiques et psychologiques.
Il a évoqué "une vie familiale complexe et non normée", perturbée par les abus sexuels dont selon lui, il a été victime de la part de son frère.
Le président s'est alors étonné qu'il n'ait pas mentionné, lors de l'enquête de personnalité menée par les experts, les abus sexuels dont lui-même avait été victime dans son enfance. "Ces faits-là je les ai enterrés" tant ils sont "douloureux", a-t-il murmuré.
L'ancien champion de natation a également tenté de justifier les accusations dont il fait l'objet par "un complexe physique". Une anomalie anatomique qui n'a pas été décelée lors des expertises, selon le président, mais qui selon l'accusé le perturbe depuis l'adolescence. "C'est pour moi, a-t-il dit, une source de honte et de frustration".
Le procès est programmé sur trois jours et doit s'achever mercredi à la mi-journée.
Avec AFP
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.