Le prétendant à la monarchie était un descendant du frère de Louis XIV, mais aussi de Philippe-Égalité, qui avait voté la mort du roi Louis XVI et qui est honni par la branche légitimiste des Bourbon.
"J'ai la tristesse de vous annoncer le décès de mon père, monseigneur le comte de Paris, survenu ce matin. Je le confie à vos prières", a annoncé sur son compte Facebook son fils et nouveau prétendant au trône, Jean, duc de Vendôme.
Son décès a été confirmé à l'AFP par son conseiller juridique Dominique Chagnollaud de Sabouret.
Henri d'Orléans était le descendant de Louis-Philippe 1er, dernier roi à avoir régné en France, de 1830 à 1848, après que son cousin Charles X, qui a régné de 1824 à 1830, a été renversé par la révolution de Juillet 1830.
Louis-Philippe 1er se faisait appeler "roi des Français". Charles X, dont descend la branche légitimiste de Louis de Bourbon, appelé Louis XX par ses partisans, est le dernier à avoir reçu le titre de "roi de France".
L'armée puis la banque
"Le roi est mort, vive le roi", a tweeté le mouvement royaliste Action Française, qui soutient la branche orléaniste.
Deuxième de onze enfants, Henri d'Orléans était devenu à 66 ans chef de la Maison de France, selon lui, en dépit d'une longue brouille avec son père. Ce dernier l'avait cependant confirmé en 1996 dans l'ordre de succession dynastique.
Né le 14 juin 1933 au manoir d'Anjou à Woluwé-Saint-Pierre (Belgique), Henri d'Orléans a passé son enfance au Maroc, en Espagne et au Portugal. Malgré la loi d'exil frappant le chef de la Maison de France, le jeune prince fut autorisé par le président de l'époque, Vincent Auriol, à rentrer en France et à y poursuivre ses études.
Après avoir suivi les cours de l'Institut des sciences politiques à Paris, il a pris part comme officier à la guerre d'Algérie.
Devenu officier d'active, successivement affecté à l'État-major de la défense nationale, en Allemagne, puis au Premier régiment étranger de cavalerie en Corse, le prince quitte l'armée en 1967 et entre dans la banque, en France et en Suisse.
En 1957, il reçoit le titre de comte de Clermont et épouse Marie-Thérèse de Wurtemberg, dont il aura cinq enfants, avant de s'en séparer en 1977 et d'obtenir le divorce en février 1984. Le 31 octobre suivant, il se remarie avec Micaela Cousino Quinones de Leon.
Désavoué puis rétabli
Contraire aux lois dynastiques, ce mariage civil avec une femme divorcée est désavoué par le comte de Paris, son père. Celui-ci renie son fils aîné et, en 1987, investit comme successeur son petit-fils Jean, fils du comte de Clermont.
En 1991, le comte de Clermont est "rétabli à sa place dans la Famille de France", puis confirmé en 1996 comme héritier des droits à la couronne.
Passionné de dessin et de peinture, Henri d'Orléans se consacre à ses activités artistiques et expose régulièrement ses oeuvres depuis 1972. Il s'est également lancé dans le parfum avec "Lys Bleu", puis "Royalissime" (1997).
Il est père de deux filles, Marie et Blanche, et de trois garçons, François, Jean et Eudes, duc d'Angoulême. Deux de ses enfants, François et Blanche, sont handicapés mentaux.
Il est notamment l'auteur de "Lettre à mes fils" (1990), "Adresse au futur chef de l'Etat" (1994), et "La France survivra-t-elle à l'an 2000 ?" (1997).
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