Jouant le jeu, plusieurs groupes doivent saisir l'occasion pour rendre publics des projets de développement dans l'Hexagone, avant de dîner avec le chef de l'Etat dans un des salons du château, avec une séance de questions-réponses. Auparavant, les dirigeants auront déjeuné avec le Premier ministre Edouard Philippe.
En revanche, Emmanuel Macron a décidé cette année de ne pas se rendre dans la foulée au Forum de Davos, qui réunit cette semaine dans la station suisse le gratin de l'économie mondiale.
Par cette rencontre, il veut aussi démontrer aux Français les bénéfices des investissements étrangers, alors que le mouvement des "gilets jaunes" s'en prend régulièrement aux multinationales, accusées d'évasion fiscale. Depuis son investiture, Emmanuel Macron reçoit régulièrement de grands groupes internationaux pour les convaincre d'investir en France.
Lundi matin, le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca a inauguré l'extension de son usine de Dunkerque (Nord), concrétisation d'un investissement industriel de 135 millions d'euros annoncé en 2015 et devant se traduire par la création de 130 emplois.
Emmanuel Macron devrait les rassurer sur ses projets de réformes, comme celle de l'assurance-chômage, des retraites ou encore la réforme de l'Etat. "Nous allons expliquer que nous avons déjà fait un certain nombre de choses pour rendre la France plus attractive et plus compétitive", indique l'entourage du président, "et que nous n'avons pas vocation à revenir sur ces mesures, comme la réforme du marché du travail, qui ne figue pas dans les thèmes du grand débat".
Tout en reconnaissant que les images des manifestations violentes ont pu être "choquantes" pour les investisseurs étrangers, l'Elysée veut convaincre que le grand débat offrira l'opportunité d'une croissance "plus inclusive". Les entreprises "comprennent l'aménagement de calendriers" de certaines réformes, comme la baisse de l'impôt sur les sociétés, assure la présidence.
La France cherche aussi à tirer parti du Brexit en nouant des contacts avec une cinquantaine d'entreprises-clés, surtout industrielles (automobile, pharmacie...), qui pourraient vouloir quitter la Grande-Bretagne. Paris a déjà attiré plus de 2.500 emplois relocalisés, contre 2.000 à Francfort, selon des chiffres datant de juin 2018.
Coïncidence de l'histoire, cette rencontre dans le lieu emblématique de la royauté française se déroule 226 ans, jour par jour, après l'exécution du roi Louis XVI à Paris.
L'an dernier, lors du premier sommet "Choose France", Paris avait bénéficié d'annonces d'investissements d'un total de 3,5 milliards d'euros sur plusieurs années, dont 2 milliards d'euros de l'allemand SAP et 900 millions de Novartis.
Toyota avait annoncé le recrutement de 300 CDI pour fin 2019, dont 250 ont déjà été recrutés, selon l'Elysée.
Bruno Le Maire a déclaré dimanche au JDD que les investissements étrangers en France en 2018 devaient atteindre le niveau record de 1.300 opérations, comme en 2017.
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