Flavio Bolsonaro, fils aîné du chef de l'Etat, aurait reçu sur son compte bancaire, en juin et juillet 2017, 48 dépôts d'une valeur totale de 96.000 réais (environ 30.000 dollars au taux de change actuel), selon Globo dévoilant un rapport de la COAF.
Selon ce rapport, l'institution n'a pas été en mesure d'établir l'origine de ces dépôts.
Il s'agit de 48 dépôts d'un montant de 2.000 réais chacun auprès d'une agence bancaire de l'Etat de Rio, et les dépôts jugés suspects ont été effectués sur une période de cinq jours, toujours selon Globo.
Après avoir été député de l'Etat de Rio, Flavio Bolsonaro a été élu sénateur fédéral lors des élections générales d'octobre et doit débuter son mandat en février.
Les informations de Globo sont publiées au lendemain d'une décision de la Cour suprême du Brésil de suspendre l'enquête sur des mouvements financiers suspects de Fabricio José de Queiroz, chauffeur de Flavio Bolsonaro, portant sur un montant de 1,2 million de réais en 2016 et 2017. Ces mouvements financiers étaient apparemment incompatibles avec les revenus de M. Queiroz.
Aucune précision officielle n'ayant été fournie sur les motivations de la suspension décidée mercredi par le juge Luiz Fux, la presse a évoqué la possibilité qu'elle corresponde à une demande de Flavio Bolsonaro. Celui-ci a nié toute irrégularité lors d'une interview vendredi à la chaîne de télévision Record TV.
Convoqué plusieurs fois par la justice à Rio de Janeiro, M. Queiroz ne s'est pas présenté, invoquant des problèmes de santé. Il a assuré que les mouvements sur son compte provenaient de ses affaires. "Je suis un homme d'affaires. Je fais de l'argent, j'achète des voitures, je les revends", a-t-il déclaré à la télévision SBT.
L'un des mouvements suspects est un versement de 24.000 réais (environ 5.500 euros) sur le compte de Michelle Bolsonaro, aujourd'hui Première dame. Jair Bolsonaro, alors président élu, a expliqué qu'il s'agissait du remboursement d'un prêt non déclaré.
Cette affaire tombe mal pour Jair Bolsonaro, dont la lutte anticorruption a été l'un des grands thèmes de campagne et qui est l'un des rares hommes politiques brésiliens à ne pas avoir été éclaboussé à ce jour par un scandale.
"Si une erreur a été commise, que ce soit par moi, mon fils ou (son assistant) Queiroz, nous paierons pour cette erreur, parce que nous ne pouvons pas montrer la moindre connivence avec quelque erreur que ce soit", avait-il déclaré.
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