C'est le dernier épisode en date du féroce bras de fer que se livrent le président républicain et la présidente démocrate de la Chambre des représentants pour sortir victorieux du plus long "shutdown" de l'histoire américaine.
Sans aucune issue en vue à cette impasse budgétaire, qui paralyse une partie des administrations fédérales, Donald Trump a annoncé vendredi soir qu'il ferait une "annonce majeure" à ce sujet samedi à 15H00 (20H00 GMT).
Au coeur du blocage, qui affecte quelque 800.000 employés fédéraux: les plus de cinq milliards de dollars que réclame Donald Trump pour construire un mur à la frontière avec le Mexique, afin de lutter contre l'immigration clandestine. Tenant les cordons de la bourse à la chambre basse, les démocrates s'y opposent fermement.
Et les coups sont devenus personnels cette semaine: mercredi, Nancy Pelosi lui a demandé de reporter le traditionnel discours sur l'état de l'Union, prévu le 29 janvier. Jeudi, le président Donald Trump a annulé au dernier moment, dans une lettre chargée d'ironie, le voyage de la délégation démocrate en avion militaire jusqu'en Afghanistan, via Bruxelles et l'OTAN.
Il les a enjoints à partir en vols commerciaux s'ils le désiraient.
"Irresponsable", "sans précédent", les démocrates ne décolèrent pas depuis.
"On nous a informés qu'en révélant l'existence de notre voyage, le président avait rendu la situation beaucoup plus dangereuse sur le terrain", a affirmé Nancy Pelosi à des journalistes vendredi au Capitole.
Pendant la nuit, le département d'Etat leur a signalé que le fait que Donald Trump ait révélé leur itinéraire "avait nettement aggravé le niveau de danger pour la délégation" et les troupes en Afghanistan, selon son porte-parole.
Et alors qu'ils avaient finalement décidé de s'y rendre sans aide de l'administration Trump, "ce matin, nous avons appris que l'administration avait aussi fait fuiter les projets de voyage en vols commerciaux", a-t-il précisé dans un communiqué.
Fausses briques pour le mur
La Maison Blanche a fermement rejeté ces accusations. "L'idée que nous ferions fuiter quoi que ce soit qui puisse mettre en danger un Américain est un mensonge absolu", a écrit un responsable de l'administration Trump dans un communiqué.
Si Nancy Pelosi et une vingtaine d'autres parlementaires "décident de réserver leurs vols commerciaux jusqu'en Afghanistan, évidemment que le monde entier va être au courant", a-t-il taclé.
De son côté, Donald Trump a de nouveau critiqué Nancy Pelosi sur Twitter pour avoir prévu "cette excursion de sept jours alors que 800.000 personnes ne sont pas payées".
La Maison Blanche aurait indiqué qu'aucun élu ne pourrait voyager avec les avions de l'administration sans une "autorisation express".
Et avec déjà la présidentielle de 2020 en vue, l'équipe de campagne de Donald Trump propose depuis vendredi à ses supporteurs d'envoyer, contre 20,20 dollars, de fausses briques rouges aux chefs démocrates... afin de clamer leur volonté de construire un mur.
Face à l'impasse, l'ancien président républicain George W. Bush a appelé les dirigeants "des deux camps à mettre la politique de côté et à travailler ensemble, pour mettre fin au +shutdown+".
C'est sur Instagram qu'il a lancé ce message, avec une photo le montrant en train de livrer des pizzas aux agents fédéraux chargés de sa protection... qui travaillent sans être payés depuis le 22 décembre.
A LIRE AUSSI.
Voyages officiels chamboulés: Trump et Pelosi à couteaux tirés autour du "shutdown"
Les démocrates accusent Trump de plonger les Etats-Unis "dans le chaos"
Trump s'envole pour le Texas pour vanter son mur frontalier
- administration fédérale
- administration trump
- afghanistan
- avions militaires
- bras de fer
- Bruxelles
- campagne de donald trump
- cordons de la bourse
- discours sur l'état de l'union
- Donald Trump
- george w. bush
- immigration clandestine
- Mexique
- nancy pelosi
- président démocrate
- président donald trump
- présidentielle de 2020
- présidents républicains
- traditionnel discours
- union
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.