Certains perdent patience. Les commerçants du centre-ville de Rouen (Seine-Maritime), au-delà de leur accord ou non avec les revendications des gilets jaunes, se disent victimes de l'impact des manifestations sur leur activité. "J'ai perdu 70 % de chiffre d'affaires par rapport à l'année dernière sur le premier samedi des soldes, explique l'un d'eux dans la rue du Gros-Horloge sous couvert d'anonymat, alors que le président de la Métropole Frédéric Sanchez lui rend visite. J'échange avec les voisins et la moyenne est autour de moins 50 % de chiffre."
Les associations de commerçants prennent désormais la parole. "Va-t-on continuer à transformer la colère en drame pour le commerce local ?", est-il demandé dans un communiqué commun des vitrines de Rouen, association de commerçants et d'artisans et de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie de Seine-Maritime (UMIH76). "Nous sommes attachés au droit de manifestations. Mais nous ne pouvons plus attendre dans l'angoisse chaque samedi, de nous mettre en danger ainsi que nos équipes, nos clients et leurs familles." Ils appellent les "bonnes volontés au sein des gilets jaunes" à rechercher "de nouveaux moyens d'action comme c'est le cas dans de nombreuses villes". Les vitrines de Rouen et l'UMIH76 craint dans le cas contraire de "très nombreux dépôts de bilan des petites structures commerciales et des licenciements dans les plus grosses".
Plus d'un million d'euros de dégât selon la Métropole
Du côté de la Métropole, la facture continue à s'alourdir. "Elle dépasse désormais le million d'euros", estime Frédéric Sanchez, qui craint aussi un retard dans les chantiers, même s'il assure que les délais sont tenus pour l'heure. "On ne travaille que quatre jours par semaine sur les chantiers, parce que le vendredi, il faut ranger, sécuriser, cacher et le lundi tout remettre en ordre", justifie l'élu.
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10 milliards de débloqués, un débat national lancé : que faut-il pour arrêter des revendications qui partent tous azimuts. Les non-GJ en ont plein les bottes de ces manifestations, dégradations et violences en tout genre.