Un collectif de 14 chefs de services hospitaliers de la région parisienne et de Normandie réclame un décret sur la "sécurité des patients aux urgences" où ils estiment la situation "très préoccupante" dans une tribune publiée jeudi dans Le Monde. "Aucun service ne doit plus fonctionner dans des conditions inacceptables de sécurité, en personnel, locaux ou matériels", estiment les médecins. Sans quoi, les services d'urgences ne "respectant pas les normes fixées fermeront". Ces médecins pointent le lien entre la dégradation des conditions de sécurité des patients aux urgences et l'augmentation du nombre de visites, qui a doublé en vingt ans : "beaucoup de patients vont aux urgences par défaut". La saturation permanente des services d'urgences augmente, disent-ils, le "risque d'erreurs médicales" et d'accidents.
Pour les éviter, les chefs de services évoquent la possibilité de "filtrer l'accès aux urgences" afin d'assurer la sécurité des patients. Ce repérage en amont aurait pour but d'éviter les drames comme celui du décès d'une patiente, retrouvée sur un brancard en décembre, 12 heures après son admission aux urgences de l'hôpital parisien Lariboisière. L'enquête interne publiée lundi, qui pointait une "série de dysfonctionnements", appelait à une "réflexion nationale sur la définition de normes relatives aux moyens nécessaires" dans les services d'urgence. À ce titre, les médecins plaident pour un "objectif zéro brancard".
En outre, les signataires de la tribune avancent la nécessité d'une prise en charge adaptée prenant compte de l'âge des patients afin d'éviter les drames. Tous les services d'urgence "devront se doter d'une unité dédiée aux patients âgés, avec un personnel spécialisé".
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