"J'ai toujours indiqué, en rappelant la présomption d'innocence de Carlos Ghosn, que s'il devait être durablement empêché, nous devrions passer à une nouvelle étape. Nous y sommes", a reconnu le ministre sur LCI.
"Dans cette nouvelle étape, nous avons besoin maintenant d'une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault", a-t-il ajouté, alors que plusieurs plusieurs émissaires du gouvernement français se trouvent à Tokyo pour parler du dossier Renault-Nissan.
"J'ai demandé explicitement, comme actionnaire de référence, que le conseil d'administration de Renault soit convoqué dans les prochains jours", a-t-il aussi indiqué.
"Nous souhaitons que ce conseil d'administration désigne une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault", a souligné M. Le Maire. Alors qu'on lui demandait si cela signifiait que M. Ghosn allait être remplacé, il a répondu: "Tout à fait".
Le ministre n'a pas précisé si le nouveau PDG prendrait aussi la tête de l'alliance avec les japonais Nissan et Mitsubishi: "Ce sera au conseil d'administration de lui dire exactement les contours de ses fonctions".
Il a rejeté clairement une redistribution des participations au sein de l'Alliance, qui est devenue avec M. Ghosn le premier constructeur mondial.
"Nous souhaitons la pérennité de l'alliance. La question des participations au sein de l'alliance n'est pas sur la table", a-t-il assuré.
Interrogé sur l'éventuelle candidature de Jean-Dominique Sénard, le président sortant de Michelin dont le nom circule dans la presse comme possible président non exécutif de Renault, M. Le Maire en a loué les qualités sans se prononcer pour autant.
"C'est un grand industriel, un homme qui a une conception sociale de l'entreprise et qui l'a démontré à plusieurs reprises", a-t-il déclaré, soulignant qu'il était "un spécialiste du secteur automobile".
Il a toutefois souligné que "l'Etat se prononcera sur la base des candidats qui lui seront soumis comme actionnaire de référence".
L'Etat est le premier actionnaire de Renault, avec 15,01% du capital. Nissan en détient 15%, mais sans droits de vote en assemblée générale. Renault contrôle pour sa part 43% de Nissan, qu'il a sauvé de la faillite il y a près de 20 ans.
Carlos Ghosn, mis en examen notamment pour abus de confiance, a vu sa demande de libération sous caution de nouveau rejetée mardi et pourrait rester des mois en prison, ce qui rendait difficile son maintien à la tête de Renault dont il est toujours PDG.
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