Le risque d'effondrement n'existe pas "à court terme", selon une source proche de la mairie, mais pour l'écarter totalement, les six immeubles - dont celui où s'est produit l'explosion et trois hôtels, situés rue Trévise ou rue Sainte-Cécile, dans le IXe arrondissement - nécessitent des "travaux très lourds de remise en état".
Ces travaux "pourront prendre de nombreux mois", selon la mairie de Paris, qui s'appuie sur les conclusions de l'expertise menée par des architectes de la préfecture de police.
Pour la soixantaine d'habitants de ces logements, "nous ne savons pas encore si et quand ces immeubles pourront être réintégrés", a prévenu l'adjoint au Logement à la mairie de Paris, Ian Brossat.
En outre, trois immeubles situés à proximité du lieu de l'explosion - rue Montyon et rue Sainte-Cécile - sont également inaccessibles "le temps de pallier les risques d'effondrement" des premiers immeubles, selon l'arrêté d'interdiction d'occuper signé par la maire de Paris (PS), Anne Hidalgo.
Pour ces quelque quarante habitants, "il faut dans un premier temps que des travaux de consolidation soient réalisés", a ajouté M. Brossat, précisant qu'ils débuteraient mardi.
Enfin, quatre autres immeubles - rues Trévise, Bergère et Montyon - vont "rester temporairement inoccupés", le temps de retirer l'eau accumulée et de remettre l'électricité dans les parties communes.
Les habitants de ces bâtiments peuvent récupérer leurs affaires, sur présentation d'une pièce d'identité et accompagnés par la police.
La mairie de Paris s'engage à ce qu'une "solution adaptée soit proposée à chacun de la centaine d'habitants concernée: soit en logement social - pour ceux qui sont en dessous des plafonds de ressources -, soit en logement privé - foncières, agences immobilières-", a déclaré à l'AFP M. Brossat.
Une réunion avec les habitants sinistrés s'est tenue mercredi soir.
Pour les situations les plus longues, "les conditions de relogement dépendront des situations des uns et des autres", a-t-il ajouté.
La violente explosion survenue samedi matin, et qui serait due à une fuite de gaz, a fait quatre morts et 66 blessés, selon un dernier bilan fourni mercredi.
"Une cellule d'aide pour accompagner les victimes" est par ailleurs maintenue et, depuis samedi, "plus de 450 personnes ont été reçues", selon un bilan fourni mardi soir par la mairie de Paris.
L'"accompagnement juridique et psychologique" se poursuit et le numéro vert reste "disponible au 08 05 20 04 50".
Quatre jours après cet accident rarissime, la violence de l'explosion se devinait toujours à la vue des carcasses de voitures et vitrines des commerces ravagées dans la rue de Trévise.
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